Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Novembre 2024
Dans le Kanto, l'Union traque Yotsumura. Ce dernier est aux prises avec Shishiba tandis que sa subalterne, une geiko dont l'art de l'assassinat est affuté, affronte Osaragi. Un affrontement durant lequel la relation d'autrefois entre le maître et son élève est révélée, de même pour le tournant qu'a pris la vie de Yotsumura.
Du côté de la JCC, l'attaque menée par la bande de Slur touche à sa fin via un duel opposant Sakamoto à Kanaguri. D'un côté comme de l'autre, l'issue du champ de bataille se révèlera plein de surprises...
Nous voilà face à l'achèvement de deux fronts. D'un côté, la confrontation contre Yotsumura dans le Kanto s'achève tandis que l'invasion de la JCC atteint aussi son point culminant. Yuto Suzuki était parti dans un cheminement un poil déroutant dans l'opus précédent, mais il parvient à connecter efficacement les deux fronts tout en les concluant dans une vraie maestria tant dans l'action survoltée que dans sa manière de composer et de narrer les batailles. Plus inspiré que jamais, le mangaka nous permet même de nous ébahir sur certaines planches judicieusement conçues qui accentuent la nervosité des batailles quand elles ne croquent pas purement la symbolique de certains duels, comme c'est le cas du côté de Sakamoto et de Kanaguri.
Une fin d'arc particulièrement jouissive, donc, et qui laisse place à un "après" tout aussi savoureux. Le volume n'hésite pas à créer des passerelles entre ses personnages et ses intrigues, le tout pour aboutir à un récit qui a encore énormément d'éléments à exploiter et d'histoires à raconter. Des récits de vengeance pour certains et peut-être d'expiation pour d'autres, tandis que les liens au sein de la team Sakamoto se font toujours plus forts et plus touchants, et que l'univers criminel de l'œuvre nous délire davantage de ses richesses. L'auteur est plus inspiré que jamais et a des choses à déployer, aussi la transition vers la suite n'a rien de plat ni de simple. Au contraire, elle promet une suite aussi prometteuse.
Le douzième volume de Sakamoto Days conclut donc le long arc entamé depuis l'examen d'admission à la JCC, étape qui se sera révélée forte en action et en maîtrise narrative de bout en bout. De ce fait, Yuto Suzuki ne pouvait nous laisser sur un final convenu et nous offre ainsi un climax rondement mené !