Saiyuki Vol.9 : Critiques

Saiyuki

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Mars 2009


« C’est facile de gagner contre des gars qui ont des têtes de perdants. »


Nos quatre compères avaient été abandonnés dans une bien mauvaise posture. Mise à mal par la puissance écrasante d’un « Dieu », la bande à Sanzo commence ce dernier tome de Saiyuki (première partie) par un rétablissement majestueux. Sans doute l’un des passages les plus travaillés de la série dans le domaine de la psychologie et de la réflexion, la solidarité des compagnons y est mise à mal par les tensions et les caractères de chacun qui s’opposent. C’est Goku, celui qu’on prenait pour le ciment de la bande lorsque tout va bien, qui va réunir ses « amis » autour d’un plateau de jeu, qui sera le déclencheur de tout. C’est le temps passé à s’affronter et dépasser leurs limites qui leur permettra de se relever, de reprendre des forces. Le combat contre « Dieu » s’avère plus assuré, car mené par des personnages plus forts et déterminés, moins naifs. C’est après sa dérouillée que la bande à Sanzo se lance dans un voyage initiatique au travers de la demeure de leur ennemi. Les jouets volent, le sourire de Dieu se fige, et la situation se renverse. Car les compagnons de route s’unissent enfin pour agir de concert, ce qui est une réussite. Tout au long de Saiyuki, des bribes de morales s’étaient glissées dans le récit pour prendre tout leur sens ici. Les quatre compagnons apprennent de leurs erreurs et, même si la fin était prévisible, le chemin parcouru est bien plus important que le résultat.

La fin de ce premier arc, loin d’être ennuyeux malgré quelques inégalités et des scènes de combat un peu bâclées, sait mettre un point d’honneur à conclure ce neuvième tome sur un mystère. En effet, qui est cet homme au dessus de « Dieu » et qui ne croit pas en lui ? Ou plus exactement, quel rôle a-t-il, puisque son identité est révélée … ? D’ailleurs, c’est le seul « méchant » présent dans ce tome ci, ce qui relance tout juste l’intrigue. C’est donc un peu curieux que l’on ira voir la deuxième partie du titre, tout en espérant une plus grande stabilité de la qualité et du potentiel de la série, tout en retrouvant une fois encore le charisme des personnages et de nouvelles situations un peu plus innovantes. Une bonne fin, qui exploite de manière remarquable les caractères des protagonistes, témoigne de grand progrès dans le graphisme, mais dont la suite n’est pas assurée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs