Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Février 2009

« Tous autant que nous sommes, c’est seulement pour nous et pour nous-mêmes que nous vivons et que nous mourront. »


Et Saiyuki continue, apportant son lot de drames et de combats. Sanzo se trouve en effet à la merci du poison que le yokai du désert lui a injecté avant de mourir de son combat contre lui. De plus, le palais sous le sable s’effondre, obligeant la petite bande à remonter à la surface par tous les moyens, avec sur le dos un blessé inconscient. Et c’est là que tout se complique, avec l’arrivée d’un Kogaiji prêt à en découdre. En effet, Sanzo a besoin de soins, et ce n’est qu’en acceptant le défi lancé par leur ennemi que nos héros pourront sauver celui qui les a réunis. Cette situation va obliger Goku à libérer sciemment sa toute puissance, preuve supplémentaire de ses ressources insoupçonnées lorsque ceux qu’il aime sont en danger.

Le combat entre les deux bandes se trouve être plus intéressant que ceux auxquels Gojyo, Hakkai, Goku et Sanzo se livraient dans les précédents tomes. Car cela enlève tout le côté quête superflue, Kogaiji étant un élément central du plan de vengeance de Dame Gyokumen. Cet aspect de Saiyuki aura tendance à relancer ceux qui commençaient à s’essouffler dans la narration distendue. Le docteur, notamment, soulève des questions qui ont le mérite de renforcer un mystère qu’on avait peur de voir disparaître. Puis, in extremis avant l’ennui de la bataille, la mangaka change de cap, laissant les scènes d’un Sanzo sanguinolent qu’on connaît plus que bien, pour se pencher sur Gojyo. Toujours au second plan, ce personnage n’a jamais réellement servi dans Saiyuki, si ce n’est à la dimension humoristique du titre. Et enfin, le voilà en mauvaise posture, apparemment responsable de la situation difficile de ses compagnons de route.

Du Saiyuki à 200 %, sans surprises mémorables mais avec toujours autant d’assurance et apportant beaucoup de plaisir à la lecture. De l’émotion, une belle thématique de la mort et de la perception de celle-ci, de l’importance de survivre, et une solidarité indéniable, c’est toujours ça, Saiyuki. Alternant avec flash backs un peu longs et combats parallèles, la série assure un revirement de genre perpétuel qui permet au lecteur de ne pas se lasser. De plus, l’humour omniprésent et le trait de la mangaka, à présent familier, réussiront à plaire aux fans de shojos comme de shonens, à travers un tome constamment satisfaisant


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction