Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Décembre 2015
La déesse Eris est vaincue, a priori plus aucun mal ne menace la vie de Saori, la nouvelle incarnation d'Athéna, et pourtant un nouvel ennemi est tapi dans l'ombre…
Shoko est hospitalisée suite à ses blessures et peine à se remettre de la mort de sa sœur. Pendant ce temps les guerres galactiques sont sur le point de débuter, ce qui ne manquera pas d'attiser la colère de ce fameux ennemi, possédant une force de frappe incroyable !
La première partie du titre semble n'avoir servi que d'introduction malgré ses bonnes idées et l'intervention d'une déesse qui aurait mérité un traitement plus approfondi sur davantage de tomes...mais il faut avancer et le titre de Chimaki Kuori rattrape celui de son aîné, Masami Kurumada, et bien des difficultés vont se poser.
Aux dires même de cette dernière, il sera difficile de respecter l’œuvre originale (dont elle se prétend une grande fan) tout en racontant une histoire se déroulant en parallèle, le tout sans contredire le titre original, sans incohérences temporelles...Il faut reconnaître que c'est casse-gueule…
Ce quatrième tome vient donc se superposer avec le début de la première série Saint Seiya, à savoir ce qui se trouve être un accident scénaristique (des affrontements de Saints devant les caméras, une armure d'or en carton-pâte…), bien loin de ce que le titre deviendra plus tard. Par conséquent, il est regrettable que Saintia Sho se situe à ce niveau de l'histoire qui se trouve simplement être le moins intéressant.
Mais son auteure, grâce à une narration intéressante et d'habiles clins d’œil, arrive à égaler voir surpasser son aîné (pour ce stade de l'histoire).
Ainsi on retrouve Seiya avant et après son match face à Shiryu afin de mieux situer dans le temps le récit. Mais ce n'est clairement pas ce qui nous intéresse ici !
Le Grand Pope envoie des assassins éliminer Athéna et ses Saintia, et mis à part la femme chevalier, les deux Saints d'argent sont des visages connus. Ainsi, après le Saint d'Orion dans les tomes précédents on retrouve le chevalier de l'Ecu et celui de la Croix du Sud, qui se trouvent être deux autres des guerriers ramenés à la vie par Eris dans le premier OAV de Saint Seiya...cette dernière ramenant les Saint tombés au combat sous le nom de chevaliers fantômes, l'ensemble s'imbrique alors de façon de plus en plus cohérente (avec quelques libertés temporelles de la part de Chimaki Kuori).
Au-delà de ces derniers, d'autres Saint interviennent de façon plus ou moins remarqués (mais à quoi donc sert la Saintia de la Petite Ourse?) et c'est un nouveau Gold Saint qui fera son entrée en scène en fin de tome après l'intervention de Mayura qui nous révèle enfin son armure…
Beaucoup d'action, des personnages aux armures intéressantes, une histoire cohérente avec celle présentée dans la première série, ce tome a décidément tout pour plaire aux amateurs de la saga.
Seul demeure une incompréhension : à quoi sert de cacher l'identité de Saga, l'usurpateur ayant pris la place du Grand Pope, en sachant que tous les lecteurs le connaissent, car assurément, il n'y a pas grand intérêt à lire Saintia Sho si on ne connaît pas l’œuvre originale…
A noter pour l'anecdote, un superbe dessin en couleur de l'auteur représentant les héros de la première série...se trouvant être beaucoup plus beaux que ceux de Kurumada, pourtant le père de ces personnages…
Quelques doutes subsistent encore, notamment concernant la cohérence globale avec Saint Seiya premier du nom, mais ce tome se trouve être vraiment bien construit et nous entraîne dans une lutte qui s'annonce intéressante !