Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Avril 2015
Shoko est prête à endurer toutes les épreuves pour obtenir la puissance pour revêtir une cloth d'Athéna afin de libérer sa sœur qui a offert son corps à la déesse de la discorde Eris. Pour cela un dur entraînement l'attend auprès d'un maître ayant formé nombre de Saints.
De son côté la déesse Eris est proche du réveil et ses guerriers se préparent pour la guerre !
On ne savait pas trop quoi penser du premier tome qui tout en respectant en apparence l'univers et l'esprit de la saga Saint Seiya prenait quelques libertés pouvant laisser sceptique et apportant une approche trop « girlie » pour correspondre réellement à du Saint Seiya.
A ceci s'ajoute que ce début d'histoire renvoi trop directement à Lost Canvas avec cette lutte entre deux sœurs ennemies, l'une des deux étant possédée par un Dieu maléfique…
Pourtant ce second opus nous démontre que tous les éléments sont présents pour que Saintia Sho soit un digne héritier de Saint Seiya premier du nom !
Dans ce tome on retrouve notamment la notion de maître formant des disciples dans un sanctuaire sacré. Ainsi Shoko va pénétrer au plus profond de la montagne sous les conseils de Saori et de Mii, où va l'attendre un personnage énigmatique, une infirme aveugle possédant malgré tout une grande puissance ! Il s'en dégage un côté mystique vraiment intéressant et à ce niveau cela renvoie plus à Lost Canvas qu'au Saint Seiya originel...mais cela reste du Saint Seiya !
Ensuite on est rassuré sur un point qui avait pu nous inquiéter dans le premier tome : la présence exclusive des femmes ! Sous prétexte que l’héroïne est une jeune fille, on n'y trouvait que des filles, alliées comme ennemies. Et bien ce n'est plus le cas ! Les disciples du maître de Shoko sont des garçons, parmi les ennemis qui apparaissent se trouvent également des hommes, et surtout on retrouve Jabu de la Licorne, et ici c'est bien plus qu'un simple « fan service ».
Et on arrive là à un autre point essentiel de ce tome : les liens faits avec les autres séries Saint Seiya et notamment la première. Ainsi l'intrigue se déroule pile avant les guerres galactiques qui ouvrent la première série, et Jabu vient juste de rentrer au Japon pour retrouver Saori. Il va croiser les héroïnes de cette nouvelle série sans se douter de qui elles sont...le lien est ainsi fait, les deux intrigues se mêlent sans s'entrechoquer, et ce dans une parfaite cohérence. La seule chose qui pourrait faire tiquer c'est que Jabu se fait attaquer par un ancien camarade devenu un des sbires de Eris et que par la suite il reprenne les batailles des guerres intergalactiques l'air de rien sans se poser de questions. Mais même ici un lien intéressant est fait : dans la première série était évoqué le fait que parmi les nombreux garçons partis s’entraîner en vue de devenir des Saints, beaucoup n'étaient pas revenus (ce qui est à nouveau mentionné ici)...et bien l'auteur se sert de ce fait pour grossir les rangs d'Eris ayant récupérés certains d'entre eux (au moins un en tout cas). Après tout n'est-elle pas la déesse de la discorde. D'ailleurs cela aussi est utilisé intelligemment : à plusieurs reprises est évoqué le fait qu'un cosmos maléfique se répand à travers le monde, on retrouve certains Golds Saints qui s'en inquiètent et se demandent pourquoi le Pope n'intervient pas...L'auteur laisse entendre que Eris n'est pas totalement étrangère à la trahison du Pope, en semant indirectement les graines de la discorde !
Et là encore le fait que Saori ne soit pas reconnue comme la véritable Athéna colle parfaitement avec la première série (il faudra attendre la bataille du Sanctuaire pour que ce soit le cas).
Enfin, et ça a son importance, on découvre les guerriers d'Eris, porteurs d'armures baptisées « Fanes », renvoyant directement aux fleurs semblant servir de modèles à ces fameuses armures.
On a également droit à quelques affrontements, peut être un peu vite expédiés, mais ce second tome rassure pleinement, on y retrouve retrouve l'esprit de Saint Seiya, l'auteur y est fidèle, ne le dénature pas et arrive à jongler avec l'intrigue parallèle.
Bien entendu nous n'en sommes qu'au début, il faudra rester cohérent jusqu'au bout, mais ça s'annonce vraiment très bien !