Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Septembre 2024
Des chevaliers d'or, ainsi que des spectres, œuvrant de concert, sont envoyés en mission sous couverture au sein du lycée Graad pour enquêter sur les étranges disparitions. Il ne faudra pas attendre longtemps avant que leurs ennemis se dévoilent et que débutent des affrontements...
Déjà le cinquième tome et je ne sais toujours pas comment me positionner par rapport à ce titre! Il fut un temps où j'aurais maudit cette série pour ce qu'elle fait de l'univers Saint Seiya...mais depuis ce même univers a été esquinté si souvent, et par Kurumada lui même récemment, qu'il faut croire que je suis prêt à accepter bien des choses...
Tout ne va pas dans ce titre, il y a même beaucoup de choses qui ne vont pas, mais il y a aussi des points intéressants qui poussent le fan de la saga que je suis à encore espérer.
On va commencer par ce qui ne va pas afin de rester sur une note positive! Je vais essayer d'être bref, mais il y en a des choses à dire!
Je ne reviendrai pas (et pourtant je le fais) sur le fait que les tranches adolescentes dans un titre Saint Seiya, personne n'a envie de voir ça; personne n'a envie de voir un chevalier d'or aller au karaoke! Où est le coté épique d'un affrontement entre deux puissants guerriers au service de Dieux dans une salle de classe? C'est ridicule! Mais il faut en prendre son parti et faire avec... Mais s'il n'y avait que ça! Il y a tellement de maladresses de la part des auteurs! Dans la présentation des personnages, dans la mise en scène, dans les dialogues...ça fait tellement amateur!
Lorsque les chevaliers d'or qui sont envoyés en mission et se présentent à leur camarades de classe (mais rien que ça, ça ne va pas..."camarades de classe"...bref), on a un personnage qui affirme qu'ils sont "tellement charismatiques"! Les auteurs doutent tellement de leurs personnages qu'ils se sentent obligés de nous imposer le fait qu'ils sont charismatiques! C'est au lecteur de trouver un personnage charismatique, pas à l'auteur de nous l'imposer!
Et puis il y les incohérences dans les mises en scène: Eulalia du Scorpion qui rencontre un inconnu, affronte des spectres devant cet inconnu, ressent une puissante présence maléfique, allant même jusqu'à l'invectiver...pour finalement partir en laissant l'inconnu, qu'elle pense être un simple civil, seul avec la présence maléfique non identifiée? Ça n'a absolument aucun sens! C'est ridicule!
Quand même l'adaptation commet des erreurs, cela devient compliqué: toujours avec Eulalia et l'inconnu au piano...elle entend jouer ce dernier un morceau qu'elle ne reconnaît pas. Voilà l’échange:
- "je n'ai pas reconnu le morceau"
- "il n'en a pas encore, je viens de l'improviser"
Il n'a pas de quoi? Cette phrase n'a aucun sens! On comprend bien qu'il parle du nom ou du titre du morceau, mais sa réponse a la phrase précédente n'a aucun sens... C'est franchement fatigant.
Et les quelques exemples que je viens de donner arrivent très vite dans le tome...autant dire que cela ne contribue pas à nous mettre dans de bonnes conditions.
Et pourtant il y a de bonnes choses à retenir de ce tome qui titillent notre curiosité!
A commencer par les nouveaux chevaliers d'or! Eulalia, à défaut d'être vraiment charismatique (trop agaçante) possède une réelle classe en armure! D'autant que l'armure a été retravaillée et est vraiment magnifique.
Mais globalement le design des armures est superbe! Autant les anciennes qu'on connaît et redécouvre, autant les nouvelles des nouveaux personnages!
Car oui, il y a bien de nouveaux ennemis qui entrent en scène. Dans mes chroniques précédentes j'espérais que l'armée de Demiurgos ne se compose pas uniquement de renégats parmi les Saints ou les spectres et qu'il possède ses propres chevaliers...mon souhait a été exaucé! Deux des quatre cavaliers de Demiurgos entrent en scène dont un qui dévoile son armure (très classe). On nous les présente comme ayant le niveau des gold Saint, donc on peut s'attendre à beaux affrontements. Bon quatre ça parait léger, mais il y peut être d'autres rangs que les cavaliers (peut être tout un échiquier). Par contre le nom de l'armée laisse à désirer: après les Saints, les Guerriers Divins, les Marinas, les Spectres...on a les clowns! Mais pitié! Qui écrit ce titre? Comment prendre au sérieux des adversaires quand il se présentent comme étant des clowns?
La collaboration entre les Saints et les Spectres pour affronter un nouvel ennemi est à mon sens une bonne idée. Que les Spectres défendent la justice, la paix et l'amour, je suis plus sceptique.
Quoi qu'il en soit, une nouvelle fois on ressent toute la bonne volonté des auteurs qui veulent bien faire, qui essaient des choses...c'est maladroit et souvent mal exécuté, mais je leur accorde encore le bénéfice du doute!
Par contre je ne comprends toujours absolument rien à ce concept de mondes parallèles avec des Saints connus (comme les chevaliers d'argent) et des nouveaux possédant de nouveaux noms! C'est le bordel et je n'y voit surtout absolument aucun intérêt!
C'est toujours pas fou, mais ça se lit plutôt bien, et à défaut d'y prendre du plaisir, cela titille (un peu) notre curiosité.