Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 29 Décembre 2021
Usagi, Chibiusa et les autres peuvent enfin reprendre leur quotidien normal après les récents événements, non sans avoir dit (temporairement ?) adieu à Haruka/Sailor Uranus, Michiru/Sailor Neptune et Setsuna/Sailor Pluto, qui ont décidé de prendre en charge de leur côté la nouvelle-née Hotaru, réincarnation de Sailor Saturn. C'est ensemble que le petit groupe profite donc, dans une certaine légèreté, d'une éclipse totale de soleil, qui est l'occasion pour chacune des adolescentes de faire un voeu concernant son rêve d'avenir... Mais l'insouciance est de courte durée, dès lors que, pendant l'éclipse, nos héroïnes croient apercevoir dans le ciel un étrange vaisseau volant, avant que celui-ci ne disparaisse. Elles ne tardent pas à comprendre que celui-ci n'est autre que le Dead Moon Circus, un mystérieux cirque venant de s'installer en ville, et que les intentions de ses membres ne sont sans doute pas amicales. Dans le même temps, des événements étranges frappent Mamoru, dont la santé se dégrade soudainement, et Chibiusa, qui est contactée par un énigmatique cheval ailé nommé Hélios...
Le quatrième arc de Sailor Moon démarre ici, et il n'est donc pas question pour Naoko Takeuchi de laisser retomber le rythme de son oeuvre avec, d'entrée de jeu, l'arrivée d'un nouveau groupe ennemi dont les représentants sont assez bien campés (principalement l'Amazoness Quartet), et dont les desseins exacts, bien que très classiques (conquérir la Terre quoi), seront efficacement entretenus pendant une longue partie du volume. Ce qui est le plus intéressant avec ce nouveau groupe ennemi pour l'instant est, toutefois, la façon dont ses membres entreprennent d'attaquer les Sailor en les confrontant, via des cauchemars, à leurs rêves, à leur avenir, et tout compte fait à elles-mêmes. Le schéma est certes linéaire puisque chaque compagne de Sailor Moon se retrouve attaquée à tour de rôle, mais à l'arrivée on a quelque chose de vraiment intéressant puisque Ami, Rei, Makoto et Minako se retrouvent, l'une après l'autre, mises face à leurs doutes sur leur futur et sur elles-mêmes, épreuves dont elles risquent fort de ressortir un peu plus grandies et matures, ce qui est vraiment une excellente idée.
Et tout en suivant ce schéma classique mais assez efficace, la mangaka n'oublie pas d'entretenir, de manière plus globale, le fil rouge autour de la santé vacillante de Mamoru et de ce que veut Hélios. D'un côté, une certaine tension dramatique naît du côté de Mamoru, au moins jusqu'à ce que l'on apprenne les origines du mal mystérieux qui a commencé à le ronger. Et concernant Hélios, en plus d'offrir pendant plusieurs dizaines de pages une certaine aura de mystère surnaturel et presque onirique, il va placer sur le devant de la scène un personnage en particulier: Chibiusa, notre chère Sailor Chibimoon, cette dernière gagnant encore en consistance ici. On ressent peut-être mieux que jamais son propre rêve de devenir comme Sailor Moon, puis ses propres tourments concernant ce rêve (sera-t-elle à la hauteur un jour ?), sans oublier certaines désillusions évidentes qu'elle devra accepter (son amour pour son "père" Mamoru en tête). A son rythme, la petite fille évolue, grandit, elle aussi. Et je suis le premier étonné de voir que, alors que je la trouvais insupportable il y a des années lors de ma première lecture du manga (vieille édition Glénat, ça ne rajeunit pas), je la trouve à présent toujours plus attachante.
Ce nouvel arc, bien que classique dans son schéma, se lance donc très bien en tirant efficacement parti de ses brefs développements de personnages, de ses élans de tension et de ses instants plus mystérieux, le tout étant toujours servi par la narration maîtrise et le travail visuel élégant de l'autrice. Le Dead Moon Circus s'impose comme un ennemi retors pour nos héroïnes, si bien que l'arrivée en renfort de certaines autres figures ne sera sans doute pas de trop par la suite...
Le quatrième arc de Sailor Moon démarre ici, et il n'est donc pas question pour Naoko Takeuchi de laisser retomber le rythme de son oeuvre avec, d'entrée de jeu, l'arrivée d'un nouveau groupe ennemi dont les représentants sont assez bien campés (principalement l'Amazoness Quartet), et dont les desseins exacts, bien que très classiques (conquérir la Terre quoi), seront efficacement entretenus pendant une longue partie du volume. Ce qui est le plus intéressant avec ce nouveau groupe ennemi pour l'instant est, toutefois, la façon dont ses membres entreprennent d'attaquer les Sailor en les confrontant, via des cauchemars, à leurs rêves, à leur avenir, et tout compte fait à elles-mêmes. Le schéma est certes linéaire puisque chaque compagne de Sailor Moon se retrouve attaquée à tour de rôle, mais à l'arrivée on a quelque chose de vraiment intéressant puisque Ami, Rei, Makoto et Minako se retrouvent, l'une après l'autre, mises face à leurs doutes sur leur futur et sur elles-mêmes, épreuves dont elles risquent fort de ressortir un peu plus grandies et matures, ce qui est vraiment une excellente idée.
Et tout en suivant ce schéma classique mais assez efficace, la mangaka n'oublie pas d'entretenir, de manière plus globale, le fil rouge autour de la santé vacillante de Mamoru et de ce que veut Hélios. D'un côté, une certaine tension dramatique naît du côté de Mamoru, au moins jusqu'à ce que l'on apprenne les origines du mal mystérieux qui a commencé à le ronger. Et concernant Hélios, en plus d'offrir pendant plusieurs dizaines de pages une certaine aura de mystère surnaturel et presque onirique, il va placer sur le devant de la scène un personnage en particulier: Chibiusa, notre chère Sailor Chibimoon, cette dernière gagnant encore en consistance ici. On ressent peut-être mieux que jamais son propre rêve de devenir comme Sailor Moon, puis ses propres tourments concernant ce rêve (sera-t-elle à la hauteur un jour ?), sans oublier certaines désillusions évidentes qu'elle devra accepter (son amour pour son "père" Mamoru en tête). A son rythme, la petite fille évolue, grandit, elle aussi. Et je suis le premier étonné de voir que, alors que je la trouvais insupportable il y a des années lors de ma première lecture du manga (vieille édition Glénat, ça ne rajeunit pas), je la trouve à présent toujours plus attachante.
Ce nouvel arc, bien que classique dans son schéma, se lance donc très bien en tirant efficacement parti de ses brefs développements de personnages, de ses élans de tension et de ses instants plus mystérieux, le tout étant toujours servi par la narration maîtrise et le travail visuel élégant de l'autrice. Le Dead Moon Circus s'impose comme un ennemi retors pour nos héroïnes, si bien que l'arrivée en renfort de certaines autres figures ne sera sans doute pas de trop par la suite...