Sai: taker Vol.2 - Actualité manga

Sai: taker Vol.2 : Critiques

Sai:Taker - Futari no Artemis

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Janvier 2014

Forcée de rester sous le joug du "bureau des élèves numéro 1" pour une raison tarabiscotée, Kyoya doit subir, jour après jour, les frasques de Reili et de ses sbires, qui continuent de la harceler pour qu'il prenne des photos compromettantes de Yuma, quand elles ne sont pas en train de la torturer... C'est précisément via l'une de ces photos que les diablesses finissent par découvrir le secret de Yuma : elle est une fan profonde de mangas, au point de dessiner des fanzines adultes qu'elle présente en convention. Ni une ni deux, la diabolique Reili part à la rencontre de Yuma et Kyoya pendant l'une de ces conventions, bien décidée à la faire chanter et à l'humilier.

Dans le premier chapitre de ce tome, on suit donc les déboires de Kyoya lors de la convention. Déjà martyrisé par Reili et ses compagnes à l'école, le voici également contraint de subir la demoiselle en convention, tout ceci afin de tenter de préserver Yuma. Dès lors que les humiliations de Kyoya subit ne sont plus aussi dégradantes pour les femmes que dans le tome 1, suivre les déboires de notre personnage principal devient plus amusant, tant Reili lui en fait voir de toutes les couleurs ! Mais le passage en convention est aussi l'occasion d'entrevoir d'autres choses : des réflexions classiques mais assez efficaces sur le milieu otaku, sur ses limites assez cliché (aaah, les gros photographes pervers...), et sur le respect des passions d'autrui. Mais au bout du compte, C'est surtout l'occasion pour Kyoya de découvrir la principale faiblesse de cette chère Reili, qui apparaît soudainement plus craintive et soumise, à l'opposé de ce qu'elle est d'habitude... ce qui fera le bonheur des (a)mateurs de la belle, même si son comportement est clairement exagéré pour apporter du bon gros fan-service.
Reste la question de l'idiotie de Kyoya, qui semble ici découvrir pour la première fois l'allergie de Reili envers les hommes, alors qu'il en a été victime dans le tome 1...

Après ce premier chapitre, les deux suivants sont enfin l'occasion de découvrir un peu plus la quatrième membre du bureau des élèves numéro 1 : la discrète et adorable Yuna, la blondinette qui passe sa vie à garder la porte ! Invitée chez elle, Kyoya découvre sa famille... ou ce qu'il en reste : deux frangines dont l'une, Mako, est totalement asociale depuis un drame passé. Cette dernière, surnommée la "grande faucheuse", sème le trouble dans le lycée en récupérant des vies d'une manière tout à fait unique. Et quand Reili vient se frotter à elle, c'est de nouveau Kyoya qui se retrouve en première victime !
Une nouvelle fois, on adore l'insupportable Reili, qui se fait un plaisir de mettre volontairement dans la mouise Kyoya face à la "grande faucheuse" ! Mais c'est surtout le ton soudainement plus sérieux qui marque, car s'en suit un combat mettant en exergue les tourments de Mako et de Yuna, tout en mettant un peu plus en avant les concept de récolteur original ou d'artefact (jusque là très discrets) et en expliquant enfin un peu plus le rapport entre les Sai Takers et les Anges, montrant notamment à quel point ces derniers peuvent être des armes à double tranchant. Mais au bout du compte, c'est à nouveau l'observatrice Reili qui intrigue, dans sa capacité d'anticipation et son ambiguïté... Son sadisme cacherait-il une certaine forme de bonté ? Serait-elle en train de s'adoucir un peu depuis que Kyoya est arrivé au bureau ?

Enfin, le dernier chapitre du volume revient à une ambiance plus légère, Kyoya se retrouvant nez à nez dans la rue avec Reili, qui la contraint à passer du temps avec elle. La richissime fille de bonne famille a échappé à ses deux sbires pour découvrir un peu plus la vie du peuple, et Kyoya aura alors tout le loisir de découvrir une autre facette de la personnalité de Reili, une facette plus sympathique, plus douce, pleine de curiosité face aux goûts du peuple qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent... La demoiselle gagnera alors un peu plus en charme auprès des lecteurs, qui la découvriront sous un jour différent... bien qu'elle conserve son caractère de petite princesse souvent condescendante !

Les petites intrigues de ce volume sont assez classiques et la série ne semble pas destinée à développer grand chose (par exemple, les terroristes du tome 1, simple prétexte pour transformer Kyoya, sont déjà oubliés... Et apprendra-t-on l'origine de la phobie de Reili pour les mecs ?), mais mais ce deuxième volume permet néanmoins à Sai:taker de décoller un peu après un premier tome très mauvais. L'humour douteux du tome 1 a disparu au profit d'instants comiques bien portés par les déboires de Kyoya face à ses tortionnaires, le passage plus sérieux de la "grande faucheuse" permet de mieux présenter Yuna et de remettre un peu en avant les concepts de la série (récolteurs originaux, psychopathes, Anges...), et le tout tire beaucoup de charme du personnage de Reili, demoiselle au caractère variable qui a largement de quoi séduire les fans de Lim Dall Young.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction