Sacrée mamie (une) Vol.6 : Critiques

La monotonie du quotidien d’Akihiro ne nous aura pas encore gagnée à travers la lecture, faite de petits rien qui font un grand tout, avec leur originalité et leur diversité. Cette fois ci, ce petit bout d’homme va se retrouver confronté à la gestion d’un argent dont il n’a pas l’habitude. Finalement, le petit garçon fait ce que bien d’autres ne font pas, en utilisant à bon escient ses étrennes qui ne passent pas inutilement dans une sucrerie, vite oubliée. Par la suite, c’est au complexe de ne pas savoir se servir de sa flûte qu’Akihiro devra se confronter, puis à un voyage un peu mouvementé en compagnie de tous les anciens du village, au retour d’un voleur que l’on connait bien … Mais c’est surtout trois chapitres qui retiennent notre attention. Dans chaque volume d’Une sacrée mamie, certains épisodes sont plus émouvants que d’autres. Ici, c’est bien évidemment ceux qui concernent la mère d’Akihiro qui plaisent particulièrement, avec la construction d’une utopique machine à remonter le temps, et la vision d’une certaine dame qui lui rappelle de beaucoup sa maman, si lointaine. La douceur, mais surtout la pudeur des sentiments qui passent en quelques pages est telle que c’est dans ces moments là qu’on se rappelle pourquoi on apprécie autant ce manga.

Ceci dit, et c'est ce que l’on peut reprocher à ce tome, un le léger manque d’humour et de spontanéité se fait sentir, qui se retrouvent d’avantage sur la couverture qu’à l’intérieur du volume. Lointaines sont les blagues du début, à nous faire rire à gorge déployée devant le sérieux d’un petit garçon qui apprenait la vie. Akihiro a grandi, grandit de jours en jours et c’est plus légèrement, et paradoxalement moins dans l’humour que l’on aborde cet opus. De plus, cette petite perte ne laisse pas pour autant une place véritablement plus importante à l’émotion, essentiellement concentrée dans quelques chapitres. Les autres sont alors plus neutres qu’autre chose, et ne nous touchent pas tant qu’au début. Pourtant, les idées se renouvellent. Mais le lecteur s’habitue, et il faudra le retour en force des astuces et péripéties de la sacrée mamie et de son petit fils pour rendre l’éclat du début, la puissance de la naissance des premières expériences d’Akihiro. On a vu mieux, donc, même si la série reste globalement excellente et ne peut décemment pas nous décevoir totalement.