Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 02 Septembre 2009
Après la découverte de la vie simple et sans fioritures d'Akihiro chez sa grand mère, au travers de situations quotidiennes et anodines, on retrouve ici notre héros avec plus de sentiments et de passion. En effet, si certains chapitres restent dans le même ton que le premier tome, à savoir tranquilles et sans remous irréversibles, d'autres sont plus prenants. Pourtant tous indépendants, on a le plaisir de voir Akihiro, dans certains épisodes, bouleversé et très attendrissant. Comme lors de l'éloge de la pauvreté, l'entraide entre les familles en difficulté, le premier amour du petit garçon (très simple, mais adorable) ... A côté de cela, quelques nouvelles sont plus sérieuses et ont plus de portée que dans le premier tome : la découverte de la vie par une naissance, mais aussi le chagrin de la mort d'un être proche, et le courage nécessaire pour se relever. Et, si dans le volume 1 on avait surtout retenu l'adaptation du jeune garçon à sa nouvelle vie et sa tristesse face à un quotidien sans sa mère, ce tome ci change du tout au tout : on se concentre bien plus sur les sentiments qui évoluent entre Akihiro et sa sacré mamie. Un lien qui se renforce jour après jour, par la dévotion du gamin pour sa grand mère malade, ou encore son admiration sans bornes. Mais plus encore, c'est quand il quittera sa grand mère qu'il aura le plus envie de revenir, après s'être rendu compte à quel point elle lui manquait. Et la fausse nonchalance de celle ci en dit beaucoup plus que de longs discours ... Son affection pour Akihiro est toujours masquée, mais sans aucun doute présente et le tout forme un tableau extrêmement touchant.
Entre émotions et quotidien, au travers d'une narration fluide et toujours légère, souvent drôle, Une sacrée mamie s'impose comme un titre d'une qualité indéniable. La profondeur latente des réflexions d'Akihiro, sa candeur et son jeune âge en font un personnage central passionnant, dont on ne se lasse pas. Et ce malgré les situations parfois basiques, qui rappellent le premier volume sans jamais se répéter. Un chef d'œuvre teinté de réussite, qu'on ne peut ignorer. Le tout desservi, une fois encore, par un graphisme personnel, presque caricatural, convenant parfaitement à la magie de la narration.