Running Girl, ma course vers les paralympiques Vol.3 - Actualité manga
Running Girl, ma course vers les paralympiques Vol.3 - Manga

Running Girl, ma course vers les paralympiques Vol.3 : Critiques

Blade Girl - Kataashi no Runner

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Octobre 2020

Le projet de développement de lames de Kazami est contraint de se passer de l'aide financière de la société Izumo: malgré ses recherches assidues et ses efforts l'ayant même poussé à faire des travaux aux USA, le jeune home n'a plus le même appui budgétaire qu'avant... mais cela aura-t-il une influence sur l'avenir que la jeune Rin veut s'offrir dans l'athlétisme, avec en vue une qualification aux Jeux paralympiques ? Passionnée, l'adolescente ne lâchera rien pour atteindre son but, son rêve, et c'est donc avec une pointe de tristesse qu'elle se doit de quitter le club scolaire d'athlétisme, mais avec entrain qu'elle confie ses rêves à Kazami, à Shirai et aux quelques autres personnes décidant de former ensemble un petit groupe de recherche en vue d'aboutir à la meilleure lame possible ! Mais malgré tout, cela demande forcément un certain investissement...

Suite et fin de Running Girl avec ce troisième volume. Et cette fois-ci, commençons par évoquer les deux principales limites de l'oeuvre une fois la dernière page tournée. Tout d'abord, sa fin particulièrement abrupte: tout va très vite dans ces dernières dizaines de pages, où Narumi Shigematsu n'a pas l'occasion d'aller réellement au bout du périple de sa jeune héroïne, ce qui est d'autant plus dommage que dans cette dernière ligne droite elle a encore pris le temps d'installer deux nouveaux personnages prometteurs, dont une rivale de choix. Ensuite, le sentiment de facilité qui peut découler de certains avancées fort grosses, on pense ici à tout ce qui a lieu avec l'ancienne directrice de la société Izumo.

Est-ce suffisant pour rendre la lecture décevante ? Eh bien, en réalité pas vraiment, car le récit continue de mettre en lumière nombre de choses intéressantes, et cela assez vite dans le volume avec tout ce qu'implique la fabrication d'une lame en carbone de qualité, Shigematsu évoquant plutôt bien certains aspects techniques, l'importance de la forme, mais aussi et surtout l'obstacle important concernant l'aspect financier, un tel développement ayant un budget conséquent que tout le monde ne peut se permettre d'avoir. A l'issue de tout ça, on aura droit à quelques beaux moments humains, en tête desquels la réaction des parents de Rin face à tout ceci, ce père et cette mère étant forcément inquiets mais aussi aimants envers leur fille.

Et c'est en prenant en compte tout ça que, jusqu'au bout, on continue de suivre une jeune héroïne qui brille par ce qu'elle véhicule. Bien sûr, Rin a eu et aura encore des doutes, mais elle ne lâche rien pour progresser autant qu'elle le peut en course, espérant passer les meetings internationaux pour ensuite accéder aux qualifications en vue des jeux. Dans cette optique, le récit suit alors un déroulement classique mais efficace, car constamment on y ressent toute la verve, la passion et le désir d'aller de l'avant de cette jeune fille attachante, qui est en quelque sorte un bel exemple de positivisme et d'espoir. Et en ce sens, malgré son côté abrupt, la fin du récit symbolise assez bien cet aspect dans la mesure où les valeurs positives de Rin se transmettent à un autre jeune garçon.

Au bout de la lecture de Running Girl, il y a donc un inévitable sentiment de trop peu, dû à l'impression que la série de Narumi Shigematsu s'est peut-être achevée plus vite qu'espéré. Mais cela ne remet pas en cause l'importance du sujet abordé, où les quelques facilités d'écriture permettent surtout de rester sur un ton positif et porteur d'espoir rudement communicatif. En cela, l'oeuvre aura beau apparaître éventuellement un peu maladroite aux yeux de certain(e)s lecteurs et lectrices, il n'en reste pas moins qu'elle aborde de jolie manière un sujet de société pas assez représenté, ce qui suffit à en faire une lecture vivement conseillée.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction