Run day Burst Vol.1 - Actualité manga

Run day Burst Vol.1 : Critiques

Run Day Burst

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 26 Mai 2011

Au fil des années, le lecteur assidu de mangas, en prenant de l’age, devient un vieil aigri blasé qui n’attend plus grand chose des nouveautés, pensant avoir déjà tout vu…il cherche des titres de plus en plus complexes et adultes pour trouver de l’originalité…et soudain survient une claque de fraîcheur qui le ramène des années en arrière, à l’époque, il ne se prenait pas la tête et prenait un plaisir incroyable à lire des titres en apparence simples mais qui lui ont tant apportés… ce lecteur c’est peut être vous, le titre rafraîchissant c’est Run Day Burst !

Après la très surprenante et inattendue série consacrée à Raoh, Yuko Osada, auteur aux mille facettes qui ne cesse décidément de nous bluffer, revient avec une série purement fun, un immense défouloir où tout semble permis !

Barrel est un jeune garçon doté d’un don en matière de mécanique, il peut tout réparer, mais il vit dans un petit village perdu et les perspectives d’avenir sont bien minces. Un jour un pilote intrépide se posant peu de questions lui tombe dessus (quasi littéralement), et ensemble, par un concours de circonstances, ils vont entrer dans la plus grande course de l’histoire : la Run Day Burst ! Tous les véhicules équipés de roues peuvent y participer, partant d’un même point de départ et visant l’arrivée à l’autre bout du monde, tout est permis, les règles se limitant à cela ! Inutile de dire que les surprises risquent d’être nombreuses…

Avec un synopsis de départ aussi mince on pourrait craindre le pire, mais il ne s’agit pas d’une simple course, l’auteur se laissant la possibilité de faire intervenir mille péripéties en ne posant aucune règles, ainsi tout lui est permis, il se laisse le champ libre et s’offre lui même un immense terrain de jeu…ce qu’il ne manque pas de nous démontrer dès ce premier tome déjà très riche en évènements.

En ce qui concerne les personnages, on trouve en tête, celui qui vole la vedette aux autres, Trigger, le pilote intrépide limitant toute réflexion au plus simple (il prône que le chemin le plus court est la ligne droite, peu importe si le chemin en question est accidenté voir impraticable). Au niveau du design on pense au célèbre Spike de Cowboy Bebop, mais au delà de la touffe de cheveux et de la veste de costard, les deux personnages sont très éloignés…Trigger est donc très simpliste dans ses réflexions, c’est un vrai bourrin qui n’a qu’une seule idée en tête…et c’est cette obsession qui va entraîner le jeune Barrel dans cette aventure. Il est le héros cliché du shonen, jeune, possédant un don mais sans expérience, vivant dans un petit village loin du grand monde qu’il va découvrir dans une quête initiatique, et en plus il a quelque chose a régler au niveau psychanalytique avec son père, figure héroïque qu’il cherche à égaler. Il va même jusqu’à transférer son admiration pour son père à un héros de télé ringard devenu son modèle car répétant sans cesse la même devise que la figure symbolique paternelle : « deviens le numéro 1 ». C’est donc décidé, Barell ne souhaite pas devenir le seigneur des pirates, il ne souhaite pas devenir le meilleur hunter, le plus grand ninja, le meilleur joueur de football américain ou encore le meilleur magicien de la guilde la plus fun (toute ressemblance avec des personnages de fictions est purement fortuite), non il veut devenir le plus grand mécanicien du monde (mais pourquoi une telle mégalo ?). Mais les deux larrons ne partent pas seuls à l’aventure, ils seront accompagnés de la charmante Cylinder, officier de police gaffeuse et exhibitionniste malgré elle.
On se retrouve avec des personnages un peu clichés, Barrel le premier, mais la sauce prend sans problème, notamment grâce à une narration allant à cent à l’heure nous laissant à peine le temps de respirer. Tout va très vite et ce dés le début, à partir du moment où l’auteur donne le départ de son titre, il le fait sur les chapeaux de roues et ne freine à quasiment aucun moment, abordant même les virages à fond !

Devant un tel dynamisme, une telle pèche, on ne peut qu’être séduit ! Et puis autant dans l’humour (efficace), que dans les aventures que vivent nos héros, on ne peut s’empêcher de penser au Toriyama de la grande époque, celui qui nous faisant vivre de grandes aventures en nous faisant voyager avec des personnages hauts en couleurs ! Et puis si même Arakawa, l’auteur de Fullmetal Alchemist, recommande le titre (qui trouve ça ridicule ?), alors on peut y aller les yeux fermés non ?

Le trait de Osada s’accorde à merveille à ce dynamisme, il nous propose un dessin fin, rond et stylé sur lequel glisse l’action. Bien évidemment le trait, tout comme le ton est moins dur que pour sa précédente série, à savoir Raoh, et pourtant il garde sa patte unique et savoureuse. A cela s’ajoute une mise en page intelligente et travaillée qui elle aussi favorise ce dynamisme.

L’éditeur de son coté nous propose un édition simple, sans surplus mais surtout sans faille, ce qui est déjà beaucoup !

Sans nul doute une excellente surprise qui ravira les plus jeunes mais aussi les vieux blasés en manque d’aventures débridées ! N’hésitez pas à lever le pied et à entrer dans la course effréné que nous promet ce titre !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs