Rudolf Turkey Vol.6 - Actualité manga

Rudolf Turkey Vol.6 : Critiques

Rudolph Turkey

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Novembre 2017

Sale journée pour Rudolf Turkey. Oui, vraiment sale journée. Après fait partir sa chère Lapin en pleurs, le choc lui est tombé dessus, dès lors que l'identité de son ennemi "Mister Gond Land" est tombée. Gil Goat, le secrétaire de mairie et éternel numéro 2, préparait son coup depuis une dizaine d'années, et c'est aussi lui qui a placé aux côtés de Rudolf Aigue-Marine, le fidèle serviteur ayant désormais dévoilé sa vraie nature en se retournant contre son "maître". Trahi par ses plus proches alliés qui ont mis hors d'état son père le maire, blessé et menacé de mort par celui qu'il a élevé pendant 10 ans, Rudolf est au fond du trou... mais il existe toujours une toute petite poignée de personnes prêtes à tout pour lui, et peut-être pourra-t-il compter sur celles-ci pour enfin prendre conscience de certaines choses et rebondir.


L'acte final de la série est désormais lancé, et rien ne va plus pour Turkey. Pendant qu'il est en convalescence secrète à New York, loin de Gond Land, sa ville sombre dans le chaos : le maire est coincé à l'hôpital, ce qui profite à la mafia emmenée par Goat, et les plus fidèles compagnons de notre héros sont sous les barreaux... Clairement, après un début tonitruant, une bonne partie du volume joue sur deux créneaux, l'un à Gond Land et l'autre à New York. Dans la ville du jeu, sans Turkey, plus rien ne va, et la cité sombre petit à petit... Goat aura l'occasion de le prouver, surtout vers la fin du tome, il ne sera pas tendre, car dans cette ville les plus riches font la loi. Pourtant, en certains lieux, certains croient encore en Turkey, le célèbrent même, et c'est avec intérêt que l'on voit que malgré son caractère, Turkey a su s'attacher la fidélité de plusieurs visages croisés au fil de la série.


Mais Turkey, lui, dans quel état est-il ? En convalescence à New York, il semble au bout du rouleau quand on le retrouve : amaigri, mal rasé, négligé... Pourtant, même s'il a été trahi par Aigue-Marine, même si Pale et Vermelho sont en prison, il a toujours à ses côtés une personne qui fait absolument tout pour l'aider, par fidélité et par amour... Quelques dizaines de pages sont véritablement à la gloire de l'attachante secrétaire Momoko, toujours transie d'amour pour son patron, et faisant constamment preuve d'abnégation pour l'aider, quitte à même devoir jouer les serveuses bunny (ce qui, disons-le, lui va merveilleusement bien). Et peut-être Rudolf avait-il besoin de se retrouver dans cette situation pour enfin s'interroger sur sa façon d'être souvent égoïste, sur ceux qui l'entourent, sur l'attention qu'il devrait sûrement plus leur porter... En plus de Momoko, on suit alors aussi avec plaisir le petit flashback sur l'enfance de notre héros et sur ses premières rencontres avec Pale et Vermelho.


Mais malgré l'état actuel des choses, on ne pique pas aussi impunément la fierté de Rudolf Turkey, et son nouveau souffle pourrait entraîner un affrontement final exaltant dans le prochain tome, qui sera le dernier ! En attendant, Hiroko Nagakura nous sert un très bon volume, toujours aussi léché visuellement, reposant bien le contexte, et exploitant bien les personnages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs