Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 27 Mai 2009
« J’ai compris qu’en ce monde, l’imperfection n’existait pas. »
On démarre par la découverte du monde dans lequel évolue Suigintô, ainsi que par quelques précisions sur son caractère. Au final, elle n’est peut être pas si cruelle et détachée que ça, puisqu’on entrevoit des moments difficiles et une manière de vivre qu’elle s’est durement imposée. Face à la candeur de sa « nourriture », une bien étrange adolescente aux pensées morbides, la poupée manipulatrice se retrouve quelque peu désarmée, et on se demande à quoi correspondent ces larmes de fin de tome … En parallèle, bonheur ! On en apprend enfin un peu plus sur Jun, et les raisons qui l’ont poussé à arrêter l’école. C’est un véritable soulagement d’avoir enfin de telles réponses, amenant d’autres questions. Jusqu’ici le personnage principal avait notamment évolué au contact des poupées, maintenant on entre dans sa vie avant la période de quiétude, avant cette petite existence entourée de rozen maiden. Le découpage est ici un véritable moteur de ces souvenirs, un régal pour les yeux. L’alternance de toutes les petites histoires, de toutes les questions, rend cette série assez prenante et mystérieuse, nous poussant vers la suite, inlassablement.
On est ici en face d'un récit sans véritable action, ce qui convient beaucoup plus au quotidien insouciant mais réfléchi des poupées, notamment via les tentatives d’approches de la nouvelle Rozen Maiden pleine d’espoir et d’ambition … L’absence de grandes confrontations permet, de plus, de développer les personnages en douceur, sans précipitation et beaux discours. D’ailleurs, même les marionnettes ne participant plus véritablement au Jeu d’Alice sont mises en avant dans une telle narration, à travers le calme et l’humour de ce volume. L’alternance entre le rire et les jolies phrases pleines de sens allègent l’ensemble sans le rendre trop humoristique, créant une belle alchimie perpétrée au sein de ce cinquième volume, qui malheureusement se montre parfois léger sur les contrastes, mais qui bénéficie surtout d’une grande quantité de publicités à la fin du tome …