Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 31 Août 2010
Après un petit flash back significatif sur l’enfance de Rutile, qui induit forcément un lien plus tard dans le manga, nos amis se retrouvent confrontés au véritable et officiel orchestre royal, qui n’a d’ailleurs pas tout à fait les mêmes motivations ou lignes de conduite. Et pour avoir passé sous silence l’importance de la contamination par les guignols dans la ville de Toussait, anciennement demeure d’Eles, Rutile est convoqué par la reine en personne à se rendre à la cour pour se justifier de sa traîtrise. C’est là que prend toute l’ampleur du début du manga, avec des révélations assez simplistes qu’on aura pu deviner sans trop de problèmes … On s’attendait à mieux niveau suspense, notion qui pour l’instant n’a pas véritablement sa place dans l’histoire, mis à part dans les quelques conclusions de Rutile sur les villages qu’ils traversent. Le passage à la cour est donc plutôt vivifiant pour tous nos compagnons, Rutile se faisant taper sur les doigts et Eles ayant la fâcheuse manie de coller son nez partout où elle passe, avec une curiosité intarissable.
Puis changement de décor, l’apparition d’un nouveau personnage et le déplacement de Rutile et Eles dans un nouveau cadre qui exclut d’office, et c’est bien dommage, leurs compagnons de route met un peu de piment dans l’histoire … Dans un couvent, d’étranges meurtres sont gardés sous silence, et la présence de l’oratorio noir est considéré comme une légende. Revisitant le mythe de Sherlock Holmes et de son fidèle Watson, les deux nonnes d’un jour vont tenter d’élucider le mystère qui pèse sur le couvent, et cela les mènera a de bien étranges conclusions, dont Rutile fait partie … Un bon second tome, dynamique à souhait et bien plus clair que le précédent. Toutefois, on attendait sans doute plus de la part de Kaori Yuki, et l’histoire ne décolle pas vraiment, ne nous offrant que de maigres révélations souvent trop faciles à dévoiler au grand jour. La narration se fait alors sympathique mais sans la réelle touche de merveilleux qu’on aura pu trouver ailleurs … Patience, et avec un peu chance la mangaka ressortira-t-elle de son chapeau les si beaux moments qu’on lui attribue.