Roji ! Vol.2 - Actualité manga

Roji ! Vol.2 : Critiques

Roji !

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Mars 2013

Dans la ville de Kamishiro, la vie de Yuzu, Karin et leurs amis s'avère très mouvementée, les enfants ne cessant pas de s'inventer de nouveaux jeux et défis, ce qui les amène petit à petit à faire face à des événements inexplicables. Dans ce deuxième tome, le fantastique continue de s'immiscer par petites bribes entre les nombreux délires de notre bande de petits héros. Keisuke Kotobuki alterne ainsi des chapitres très simples et plus classiques, et des petites histoires à tendance merveilleuse plongeant toujours un peu plus les enfants dans les mystères inexplicables que renferme leur ville.

Vous assisterez donc, entre autres, à une petite enquête très basique dans le premier chapitre, puis à la mission d'une Yuzu improvisée baby-sitter auprès d'une gamine infernale, ou encore à une partie de jeu de l'oie géant sans queue ni tête, tout ceci quand le fantastique ne revient pas au détour d'une forêt dotée d'une légende, de la poussée soudaine d'arbres un peu partout en ville, ou de la présence de cette petite déesse qui semble suivre nos héros.

A l'instar du premier volume, ce sont les dessins de l'auteur qui apportent principalement son charme à la série : toujours simple mais coloré et porté par les bonnes bouilles caricaturales des enfants, Roji ! possède un certain charme graphique, si tant est que l'on adhère également aux fonds, toujours présents mais assez minimalistes, même si ce minimalisme se ressent moins que dans le premier tome.
En tout cas, l'ensemble sert plutôt correctement l'ambiance agréable et insouciante recherchée, et parvient à mettre un tant soit peu au second plan les grosses lacunes des histoires, où l'on trouve à nouveau parfois une exploitation trop pauvre du concept et des personnages (le chapitre du baby-sitting, par exemple), des conclusions expéditives voire inexistantes (encore ce fameux baby-sitting), ou même des chapitres allant allègrement dans le n'importe quoi. Sur ce dernier point, le chapitre du jeu de l'oie est le meilleur exemple : on se demande comment Juzo a pu préparer tout ça, en plus en pleine nuit, et sans que ses parents ne captent rien. Pire, le chapitre, s'il arrive à un moment logique par rapport au déroulement des événements, casse un peu, à ce moment précis, l'ambiance plus énigmatique qui venait d'être instaurée autour de la petite déesse et des interrogations grandissantes des enfants.

Justement, parlons-en, de ces interrogations... qui arrivent enfin ! Après avoir assisté déjà dans le tome 1 à bon nombre d'événements bizarres, nos héros commencent enfin à réellement se poser des questions. Il leur aura fallu du temps, mais cette fois-ci, ça y est, la seconde moitié de ce deuxième tome semble enclencher petit à petit la vitesse supérieure, en insistant plus sur la présence fantastique et les apparitions de la déesse. L'auteur nous offre même une petite explication sur le nom de la ville, et fait enfin apparaître un personnage adulte un minimum consistant en la personne de la grand-mère de Yuzu et Karin, qui reste toutefois au second plan mais est le premier adulte qui semble avoir vaguement conscience des choses bizarres se déroulant dans la ville. Cette présence adulte est encore très secondaire, mais c'est quelque chose que l'on attendait : jusque là, entre les parents de nos nombreux héros qui sont absents et semblent laisser vagabonder leurs enfants (Juzo dans la forêt en pleine nuit...) et les habitants qui restent transparents même quand leur ville est assaillie par des gros bouleversements bizarres comme la poussée d'arbres un peu partout, la transparence des adultes laisse circonspect, d'autant que la vivacité de l'univers en prend un coup, car là, on a régulièrement l'impression que Kamishiro est une ville morte.

Une nouvelle fois, Roji ! doit donc beaucoup à ses dessins en couleur mignons, amusants et agréables, car du côté des histoires, ça reste très inégal et simpliste. Heureusement, les interrogations plus persistantes de nos jeunes héroïnes et quelques débuts de révélations sur les bizarreries de Kamishiro apportent dans la deuxième moitié du tome un petit coup de boost qui donne bon espoir pour une suite moins inégale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs