Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Septembre 2015

La marche nocturne de 10 km se poursuit pour nos apprentis. Epreuve la plus rude depuis le début de la formation il y a trois semaines, celle-ci éveille chez la plupart des jeunes des sentiments assez divers. La difficulté purement physique de cette marche en pleine montagne pourrait en déprimer certains, mais peut-être pas autant que la sensation de solitude provoquée par l'absence de lumière et de civilisation. Pourtant, chaque jeune en ressortira un peu différent, car au fil de cette épreuve qui les oblige à se surpasser, il y a évidemment, au-delà des doutes, l'apparition d'interrogations sur ce qu'ils font ici et sur les raisons pour lesquelles ils se sont engagés dans les FJA. Hamaoka, Yûka, Keigo... Chacun y gagne un peu, tandis que l'on découvre brièvement d'autres facettes de leur passé (la pauvreté de la famille de Keigo, le sentiment de faiblesse de Yûka...). Mais c'est surtout Kai qui intrigue ses camarades, tant il semble "ne pas changer" pendant cette épreuve, comme s'il avait des prédispositions.

Aussi éprouvante que formatrice, cette marche n'est pourtant que le premier pas des nos apprentis vers des découvertes encore plus importantes. Car après s'être remis en question dans l'épreuve, ils vont enfin être amenés à découvrir, via un cours théorique, l'organisation des Forces Japonaises d'Autodéfense. Et c'est à leurs côtés que le lecteur va lui aussi en apprendre plus sur les différents et nombreux métiers militaires. Avec clarté est sur un ton très didactique, Satoshi Fujiwara expose d'abord toutes les facettes des unités de soutien : la brigade du génie servant à déminer les routes et à en construire, le régiment médical regroupant les médecins militaires et conférant des diplômes utilisables dans le monde civil, la brigade de ravitaillement, la brigade de logistique... En toile de fond, le mangaka évoque aussi le rôle important que peuvent avoir ces métiers auprès de la population civile en rendant des services... Mais il a le mérite de ne rien idéaliser, car à partir du moment où il évoque l'autre aspect des FJA, à savoir les unités de combat et notamment les infanteries, il ne manque pas de rappeler que la survie en milieu difficile, le combat et la mort sont des choses auxquelles les jeunes devront peut-être se confronter, et que la mission première de l'armée n'est pas de faire dans l'humanitaire, mais de protéger la nation.

Au fil de cette présentation très intéressante pour le lecteur, on sent également les apprentis évoluer, prendre mieux conscience de ce qui les attend en s'engageant dans les FJA... A deux mois de la fin de la formation, il leur faut déjà réfléchir à leur avenir, à la voie qu'ils tenteront de prendre sans avoir la certitude de la réussir. On sent que certains d'entre eux ont déjà une idée sur ce qu'ils souhaitent faire, et c'est donc avec intérêt qu'on attend le prochain volume, qui devrait affirmer des vocations et annoncer des séparations.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction