Rinne Vol.25 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Décembre 2018

On tend régulièrement, dans Rinne, à reprocher un peu à Rumiko Takahashi de se contenter de beaucoup de chapitres épisodiques, indépendants, et dont la brièveté empêche parfois une exploitation totale des idées. Et globalement, ce n'est pas ce 25 volume qui va changer la donne: une nouvelle fois, la majorité des chapitres sont auto-conclusifs et peuvent frustrer quelque peu, car à certaines reprises on sent bien que la mangaka, toujours nourrie d'un imaginaire plutôt débordant, pouvait aller un petit peu plus loin dans ses mini-scénarios et ses gags. Pour autant, il y a à nouveau un paquet de bonnes petites choses dans les différentes histoires proposées, voire des moments où, plus qu'un simple sourire, il a de quoi rire aux éclats, tant certaines situations peuvent apparaître délicieusement grotesques ou loufoques. En tête, on pense à l'histoire du canot pneumatique fantôme, portée par une jeune fille-fantôme au caractère très amusant et qui a connu une mort particulièrement idiote, comme Takahashi sait si bien en proposer de temps à autre.

Entre ces différents récits se concluant en un petit chapitre, la mangaka propose tout de même ici une histoire un petit peu plus longue, et qui a d'ailleurs inspiré la jaquette de ce volume. Une nouvelle fois, c'est l'escroc Sabato et ses frasques qui sont mises en avant, le père indigne de Rinne étant, chose très étonnante quand on le connaît, en possession d'une authentique "licence gold", un titre qui est normalement réservé à la crème de la crème des shinigami, ceux ayant toujours été sérieux dans leurs nombreux exorcismes ! Comment quelqu'un comme Sabato, qui n'est certainement pas assez sérieux ni assidu pour avoir une distinction pareille, a-t-il pu l'obtenir ? Réponse dans une petite intrigue qui fait assez bien le job en exploitant honnêtement les caractères habituels de la série, en plus d'apporter quelques petites informations inédites sur les shinigami. Et cela, même si une nouvelle fois Rumiko Takahashi se contente de ses acquis en proposant une narration et des rebondissements certes fluides mais un peu rapides voire faciles.

Ce n'est donc pas encore avec ce volume que Rinne va vraiment redécoller. La lecture reste foncièrement sympathique, comme quasiment toujours, grâce aux talents d'une mangaka expérimentée, mais on ne peut pas dire que l'autrice se décarcasse vraiment. Elle se contente un peu du minimum syndical, mais au vu de ses talents de conteuse et de son imagination ça reste suffisant pour passer un bon petit moment.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction