Requiem du roi des roses (le) Vol.8 - Actualité manga
Requiem du roi des roses (le) Vol.8 - Manga

Requiem du roi des roses (le) Vol.8 : Critiques

Baraô no sôretsu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Juillet 2018

Henri VI est décédé, assassiné dans le plus grand secret par Richard York. Avec sa mort, la couronne d’Edouard IV des York est consolidée. Il n’a plus à craindre une résurgence des Lancaster. Les York peuvent enfin goûter à la paix… Vraiment ? Avec la mort d’Edouard Lancaster, fils du roi Henri VI, Georges York et sa femme Isabelle Neville ont une main mise sur l’héritage de la veuve Anne Neville, et ils comptent bien augmenter en catimini leur influence pour rivaliser avec le pouvoir du roi. Richard, de son côté, plonge un peu plus chaque jour dans la folie, rongé par le meurtre qu’il a perpétré. La nouvelle qu’il pourrait se marier avec Anne Neville semble même le laisser de marbre… Richard n’est cependant pas encore assez fou que pour oublier sa priorité : la survie des York. La famille survivra-t-elle à une guerre intestine ?


« Richard est mort… Il a péri ce jour-là au fond de la forêt… »


Après l’excellent septième volume qui concluait le premier arc du Requiem du roi des roses, Aya Kanno nous revient pour planter les bases de ce second arc. Alors quid de ce tome ? Autant dire que cette lecture nous laisse sur une impression mitigée. On se doute que l’auteure met en place des éléments très importants à l’intrigue de la série, notamment en ce qui concerne le remariage d’Anne Neville ou encore la guerre à venir entre les trois frères York. Néanmoins, l’auteure ne prend pas le temps de poser pleinement les nouvelles bases de son second arc. Elle passe rapidement d’un élément à un autre, elle brûle les étapes (en faisant facilement passé plusieurs années en un coup, en introduisant toute une galerie de nouveaux personnages). Le lecteur finit par se perdre dans cette intrigue instable qui part dans tous les sens. Au final, au lieu de consolider sa trame, elle la fragilise. 


C’est d’autant plus dommage lorsqu’on sait qu’il se passe des choses décisives durant ce présent volume. Mais ce plaisir est perdu lorsqu’on passe la plupart du temps à confondre ou à ne pas reconnaître les nouveaux protagonistes. Aya Kanno présente en effet en un coup les enfants d’Edouard IV, des nouvelles familles inconnues jusqu’ici, le duc de Gloucester, une sorcière, etc. Ça donne un tel capharnaüm que c’est à peine si on peut profiter de notre lecture. 


Cet opus n’en perd pas pour autant toute son importance. Après tout, le lecteur peut déduire malgré tout que les frères York s’entendent de moins en moins, leur femme ne faisant que les diviser un peu plus et de nouveaux personnages sont prêts à mettre le feu à la poudrière (la sorcière, le duc de Gloucester, …). Et il ne fait aucun doute que les enfants nés des trois frères York finiront par payer cher les bêtises de leur père. La dissension devient le maître-mot de ce tome. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’une personne ne finisse par mordre la pomme empoisonnée. 


En somme, le Requiem du roi des roses nous revient de façon controversée. Elle oscille entre une mise en place fouillie et peu claire de la trame et une succession d’événements tragiques, mais toujours aussi palpitants. Aya Kanno semble savoir où aller, même si on peut regretter le désordre de sa mise en scène. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
14 20
Note de la rédaction