Rent-A-Girlfriend Vol.7 : Critiques

« C'est toi que je veux ! »

De manière totalement spontanée et irréfléchie, Kazuya dévoile ses sentiments à Chizuru... avant d'immédiatement se rétracter. Pourtant, la jeune femme ne reste pas totalement insensible. Qu'à cela ne tienne, ses prochaines représentations théâtrales occupent toute son attention, car c'est l'opportunité pour elle se briller et de se faire remarquer par un producteur ! Kazuya décide d'assister incognito à la performance, et découvre une Chizuru plus épatante que jamais. Mais est-ce que son avis sera partagé par les hautes sphères du milieu ?

Pour son septième tome, qui paraît à l'occasion de l'édition 2022 de Japan Expo, Rent-A-Girlfriend a droit pour la première fois à une édition exclusive en parallèle à la version classique. Cette mouture « X-Tra » inclus le tome en lui-même, une carte à collectionner exclusive (dont bien des lecteurs sont devenus friands, comme le salon parisien cité l'a bien démontré) ainsi que sept petits ex-libris qui constituent très clairement la plus-value de l'édition. Présentant des visuels variés, tant dans les personnages représentés que dans les nuances artistiques de Reiji Miyajima, et imprimés sur papier de soi qualitatif, le bonus a de quoi séduire les friands de l'œuvre qui paieront un peu moins de trois euros de plus par rapport à l'ouvrage classique. Chacun fera son choix, mais les amateurs d'illustrations seront certainement ravis. Le point sur l'édition étant fait, il convient de s'intéresser au contenu même du tome.

Car ce que Rent-A-Girlfriend nous a appris sur ses six premiers volets, c'est sa capacité à jongler entre les très bonnes idées, des quiproquos classiques mais efficaces dans leur humour, mais aussi avec un traitement agaçant de Kazuya. Quand les différentes demoiselles profitent d'évolutions justes et parfois touchantes, le protagoniste a souvent de quoi nous faire sortir de nos gonds. Il est clairement imparfait et promet d'évoluer à chaque fois, mais finit pas retomber dans ses vieux travers. Et si ce septième tome étant l'occasion pour lui de changer, d'évoluer dans le bon sens ?

S'intéressant pleinement à la carrière théâtrale qu'une Chizuru plus marquante que jamais, cette suite parvient à créer la balance idéale entre ce héros plein de défauts, qu'il assume et cherche à corriger, et la relation solide qu'il continue de nouer avec la jeune femme, tous deux restant un couple factice. Sur une grosse part de l'opus, Kazuya découvre l'autre facette de sa voisine, et n'en n'est que plus charmé. De là, le personnage principal gagne en sincérité, et peut-être en maturité, pour qu'il en découle des échanges francs et touchants, sans être dénaturés par une pirouette maladroit du garçon en guise de chute. Voilà très clairement le type de traitement qu'on aimerait voir de manière constante dans la série, preuve que Reiji Miyajima peut traiter une comédie romantique de type harem avec une certaine justesse, tout en assumant un héros bourré de défauts.

Les autres filles de l'oeuvre sont donc forcément mise de côté le temps de leurs événements, bien que Ruka ait droit à sa petite intervention censée. Pourtant, Sumi trouve aussi sa place en tant que spectatrice, aussi bien de la pièce dans laquelle joue Chizuru que du lien qui se consolide entre sa mentor et Kazuya, le garçon qui lui a permis de gagner en assurance. Si la timide (mais très attachante) copine de location n'a pas encore trouvé une place totale dans l'optique sentimentale de la série, tout porte à croire que ça ne saurait tarder.

Si une petite crainte nous gagne parfois quand on ouvre un volume de Rent-A-Girlfriend, on apprécie que le manga soit ici dans une très bonne phase, avec des dynamiques entre personnages bien construites et une mise de côté de l'humour graveleux qui nuit aussi bien au ton de l'œuvre qu'à son protagoniste. Pourvu que la suite soit de cette veine !