Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 01 Février 2022
Kazuya est en couple avec Ruka, quand bien même il se sait amoureux de Mizuhara, sa petite amie de location. Bien que plus jeune, la nouvelle compagne du garçon ne compte pas se laisser faire, et va découvrir toute l'ampleur de l'engrenage dans lequel le faux couple s'est laissé prendre, notamment vis à vis de la grand mère du garçon. Alors, quand une sortie familiale au temple est prévue pour amorcer la nouvelle année, Ruka trouve le moyen de s'infiltrer au sein de la réunion.
Kazuya et Mizuhara se sont empêtrés dans une situation inextricable, et voilà que l'arrivée de Ruka rajoute un peu plus d'huile sur le feu. Suite à son arrivée dans le tome précédent, la jeune fille apportait immédiatement un peu de dynamisme à cette fausse situation romantique qui aurait pu manquer à se renouveler, mais on ne s'imaginait peut-être pas qu'elle envenimerait la situation vis à vis de la grand-mère du héros à ce point.
Aussi, les personnages semblent faire les pires choix possible dans tout ce segment de la réunion du 3 janvier, chacun prenant l'autre à parti pour faire évoluer les choses dans le pire sens possible. Et si voir cette position dégénérer un peu plus à chaque fois a forcément quelque chose d'amusant, on garde quand même l'envie de secouer les personnages qui rendent à chaque fois plus grossier un mensonge pourtant anodin au tout départ. On comprendra alors que certains s’agacent de la situation, et préfèrent quand l'auteur ne s'intéresse pas à ce grand quiproquo.
Car à côté, Reiji Miyajima entretient plutôt bien l'alchimie entre les personnages, que ce soit dans les faux couple entre Kazuya et Mizuhara, l'un prenant peu à peu du plomb dans l'aile tandis que la seconde est, à son tour, contrainte de s'interroger sur ses sentiments. Et si Ruka s'annonçait comme un élément perturbateur pur, la jeune fille a aussi une sensibilité qui la rend touchante, voire même attachante, si bien qu'on regrette quelque part que le héros ne lui prête pas l'attention qu'elle mérite, quand bien même le récit traite leur différence d'âge avec vraisemblance.
Finalement, l'épisode le plus prenant de ce volume est peut-être celui centré sur Shun, l'ami de Kazuya tombé de haut depuis que Ruka a dévoilé sa vraie nature devant lui. Un segment d'autant plus réussi que l'auteur brise peu à peu l'image de la petite amie de location hypocrite pour y amener une dimension humaine, via une Mizuhara qui se livre sincèrement, pour donner lieu à l'un des plus jolis moments du titre à ce jour.
C'est donc un cinquième tome presque étrange qui nous est offert. Agaçant dans sa dimension quiproquo sur-exagérée, il trouve un certain équilibre par ses relations entre personnages plus maîtrisées et touchantes, et quelques moments intimistes que le mangaka manie toujours avec une certaine finesse, sans pour autant renier le côté grivois dès qu'on s'intéresse aux hommes du récit, une dimension que l'auteur semble assumer totalement comme l'atteste sa postface qui admet le côté navrant du protagoniste. Mais Kazuya semble mûrir un tout petit peu, tomes après tomes, et on reste curieux de voir comment son aventure sentimentale va évoluer, d'autant plus que la toute fin de tome fait entrer un nouveau personnage clé dans l'histoire.
Kazuya et Mizuhara se sont empêtrés dans une situation inextricable, et voilà que l'arrivée de Ruka rajoute un peu plus d'huile sur le feu. Suite à son arrivée dans le tome précédent, la jeune fille apportait immédiatement un peu de dynamisme à cette fausse situation romantique qui aurait pu manquer à se renouveler, mais on ne s'imaginait peut-être pas qu'elle envenimerait la situation vis à vis de la grand-mère du héros à ce point.
Aussi, les personnages semblent faire les pires choix possible dans tout ce segment de la réunion du 3 janvier, chacun prenant l'autre à parti pour faire évoluer les choses dans le pire sens possible. Et si voir cette position dégénérer un peu plus à chaque fois a forcément quelque chose d'amusant, on garde quand même l'envie de secouer les personnages qui rendent à chaque fois plus grossier un mensonge pourtant anodin au tout départ. On comprendra alors que certains s’agacent de la situation, et préfèrent quand l'auteur ne s'intéresse pas à ce grand quiproquo.
Car à côté, Reiji Miyajima entretient plutôt bien l'alchimie entre les personnages, que ce soit dans les faux couple entre Kazuya et Mizuhara, l'un prenant peu à peu du plomb dans l'aile tandis que la seconde est, à son tour, contrainte de s'interroger sur ses sentiments. Et si Ruka s'annonçait comme un élément perturbateur pur, la jeune fille a aussi une sensibilité qui la rend touchante, voire même attachante, si bien qu'on regrette quelque part que le héros ne lui prête pas l'attention qu'elle mérite, quand bien même le récit traite leur différence d'âge avec vraisemblance.
Finalement, l'épisode le plus prenant de ce volume est peut-être celui centré sur Shun, l'ami de Kazuya tombé de haut depuis que Ruka a dévoilé sa vraie nature devant lui. Un segment d'autant plus réussi que l'auteur brise peu à peu l'image de la petite amie de location hypocrite pour y amener une dimension humaine, via une Mizuhara qui se livre sincèrement, pour donner lieu à l'un des plus jolis moments du titre à ce jour.
C'est donc un cinquième tome presque étrange qui nous est offert. Agaçant dans sa dimension quiproquo sur-exagérée, il trouve un certain équilibre par ses relations entre personnages plus maîtrisées et touchantes, et quelques moments intimistes que le mangaka manie toujours avec une certaine finesse, sans pour autant renier le côté grivois dès qu'on s'intéresse aux hommes du récit, une dimension que l'auteur semble assumer totalement comme l'atteste sa postface qui admet le côté navrant du protagoniste. Mais Kazuya semble mûrir un tout petit peu, tomes après tomes, et on reste curieux de voir comment son aventure sentimentale va évoluer, d'autant plus que la toute fin de tome fait entrer un nouveau personnage clé dans l'histoire.