Remède Impérial - L'étrange médecin de la cour Vol.2 - Manga

Remède Impérial - L'étrange médecin de la cour Vol.2 : Critiques

Gekkakoku Kiiden

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Mai 2025

Amenée dans la ville de Fleuroy par le prince héritier Keiun qui a été ébloui par la façon dont elle a soigné la blessure de Shiei, la jeune Koyô fait déjà des siennes en ayant ramené Tenyû, un jeune orphelin désoeuvré qui a essayé de la voler, et surtout sa petite soeur Shôlin qui semble très malade. Détectant chez cette enfant une pneumonie à ne pas sous-estimer, elle la soigne avec application et réussite, au point de s'attirer là encore deux admirateurs de plus. Toujours plus certain des talents dingues de cette fille de seulement 15 ans, encore plus en découvrant sa folle capacité d'apprentissage (il lui suffit de lire un texte une fois pour le retenir, rien que ça), Keiun entreprend alors de passer à l'étape suivante dans ses plans en lui confiant pour mission d'aller secourir le vice-ministre de la justice Shiboku Han, dont la fille Hôrin est malade. Sur place, le diagnostic de Koyô est sans appel: Hôrin souffre d'une appendicite, et si elle n'est pas opérée dans la journée elle mourra au vu de l'avancé du mal. Encore faut-il, désormais, convaincre la malade et son entourage de lui ouvrir le ventre, chose impensable à une époque où le médecine telle qu'in la connaît n'était pas encore très répandue...

Cette affaire constitue assurément la première grosse mission de Koyô dans le récit, et par la même occasion sa première véritable opération... une opération que, toutefois, nous ne verrons que dans le volume suivant, si tant est qu'elle ait lieu. En effet, dans ce deuxième opus, Tohru Himuka prend surtout son temps pour les préparatifs de cette éventuelle opération, entre la recherche du matériel et des éléments nécessaires et le besoin de convaincre la malade et le siens que cette opération est primordiale, pour un résultat tout à fait sympathique. Concernant le premier point, l'autrice séduit surtout par sa mise en valeur de la part d'excentricité de son héroïne qui, une nouvelle fois, n'en fait un peu qu'à sa tête pour parvenir à ses fins (quitte à même se servir du prince comme d'un marchepied, même si elle ignore toujours son identité), et reste rigolote à la fois dans ses obsessions (les muscles à autopsier, miam) et dans son gros manque de tact quand elle parle (même si cela pourrait finir par lui jouer des tours). Quant au deuxième point, il permet suffisamment bien à la mangaka de mettre en avant la difficile émergence de la médecine, de sons avoir et de sa science face aux croyances plus incertaines qui régnaient alors, à commencer par le fait de s'en remettre aux dieux.

Qui plus est, en parallèle, tout ceci est l'occasion d'enrichir assez considérablement le casting de l'oeuvre: de l'impératrice Sai qui ne laisse jamais transparaître ce qu'elle pense réellement, au très intrigant et sans doute ambigu grand précepteur Kyo sur qui ont peut déjà voir des doutes, en passant par le marchand Senan Gaku qui ne perd jamais le nord et d'autres encore, Himuka sait installer des figures prometteuses, et c'est sûrement encore plus le cas à travers l'Ordre des Racines et son chez Tensei, ennemis du prince mais aussi, tout naturellement, de Koyô elle-même puisque les préceptes et croyances qu'ils répandent pour accentuer leur influence sont l'opposé total de la médecine.

Quant à la relation centrale entre notre jeune héroïne et le prince qui compte l'utiliser, elle reste suffisamment intéressante: tandis que Koyô reste fidèle à elle-même sans se douter de la vraie identité de Keiun, ce dernier, tout en découvrant toujours les qualités incroyable de la jeune médecin, sait aussi s'engager à payer de sa personne pour la soutenir, ce qui montre bien qu'au-delà de l'idée de la manipuler il lui fait bien confiance.

On a donc un deuxième tome qui, sans trop surprendre, confirme petit à petit les qualités propres de cette série. Le propos est intéressant, les personnages sont assez bien campés (Koyô en tête bien sûr, même si parfois elle fait vraiment trop penser à Mao Mao des Carnets de l'apothicaire dans son comportement), l'univers s'enrichit plutôt bien... Il y a donc de quoi attendre avec intérêt le troisième volume, qui devrait vraisemblablement conclure cette partie autour de Hôrin.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs