Reine d'Egypte Vol.4 - Actualité manga
Reine d'Egypte Vol.4 - Manga

Reine d'Egypte Vol.4 : Critiques

Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Juin 2018

Critique 2


Décidée à prendre son destin en main, Chepsout a empoisonné et donc tué son propre frère, le pharaon! Elle siège désormais sur le trône en tant que Reine, assurant l'éducation de son jeune fils, le prince Djehouty... Mais elle ambitionne non pas d'être Reine, mais de devenir Pharaon elle-même afin que personne ne puisse l’empêcher d'aider son peuple, notamment les prêtres d'Amon! 


Plus on avance dans ce titre et plus il devient passionnant! Plus on s'attache à Chepsout et plus on découvre à quel point elle est déterminée, quitte à elle même commettre des actes atroces ! Désormais elle est bien décidée à ne plus se placer en victime du destin, mais bien de le contrôler...quitte à faire d'autres sacrifices! 


Ce tome marque le retour d'un personnage central, à savoir Senmout, l'ancien scribe ayant dû fuir et changer d'identité... Mais la passion qui anime les deux protagonistes est toujours vivace! Mais ce n'est pas lui qui sera au centre de ce tome, pas plus que Chepsout d’ailleurs, puisque celui qui va nous intéresser sur la quasi-totalité du tome, on le devine à la couverture, n'est autre que Djehouty le jeune prince! 


Bien qu'il ne s'agisse que d'un enfant, il est bien entendu au centre de tous les intérêts, tous ceux qui veulent s'approcher du pouvoir veulent contrôler, éduquer, manipuler l'enfant, qui du haut de ses trois ans (au début du tome) ne possède pas encore de libre arbitre et de capacité à faire la part des choses. 


Les prêtres d'Amon lui affectent un précepteur pour faire son éducation militaire, un homme rude qui va rapidement s'attirer l'affection du prince, ce qui provoquera un conflit avec la reine qui voit ça d'un mauvais œil!  


Même si on voit venir les choses de loin, cela reste bien amené et on devine que chaque élément va avoir des conséquences à plus ou moins long terme...on attend juste que les choses dérapent... 


Ce qui est frappant dans ce tome c'est l'alternance de ton: on a un chapitre très léger mettant en scène un serviteur nain possédant une voix magnifique (un chapitre dont on cherche l'utilité pour le récit, si ce n'est dédramatiser un peu la situation)...un chapitre amusant et frais, avant de tomber dans quelque chose de plus glauque où on suit l'évolution du jeune prince qui tend à devenir un tyran n'ayant que peu de respect pour la vie, en atteste le meurtre d'un autre enfant qu'il considérait comme un ami! 


On pourrait trouver regrettable que la couverture nous spoil un élément essentiel qui pour le coup apparaît inéluctable, mais ce n'est pas bien grave, l'essentiel étant comment cela arrive et surtout les conséquences de cet événement! 


Nous avons donc là un tome surprenant, notamment dans sa construction, mais qui n'en demeure pas moins passionnant! 


Critique 1


Le pharaon Thoutmosis II est mort. Son fils, Djehouty, est pourtant trop jeune pour régner, aussi Chepsout reste à ses côtés en tant que régente, pour guider le pays jusqu'à ce que l'enfant soit assez mature pour prendre ses fonctions. Mais de sévères tensions subsistent entre Chepsout et le culte d'Amon, aussi la reine entame une campagne d'unification de l'Egypte et de ses alliés qui va à l'encontre des projets du culte...


Avec ce quatrième tome, Reine d’Égypte entre dans un second arc au contexte différent. Thoutmosis II n'est plus, mais ce n'est pas pour autant que Chepsout a les pleins pouvoirs de son pays, aussi cette suite lance de nouvelles hostilités entre la régente et ceux qui l'entourent.


La principale innovation de ce second arc est l'entrée en scène de Djehouty, son fils destiné un jour à devenir pharaon, l'occasion pour la série d'explorer de nouvelles pistes tout en apportant d'autres difficultés au parcours de la Reine.


Globalement, Chie Inudoh nous offre un tome satisfaisant dans la nouvelle intrigue que la mangaka propose, le nouveau contexte autour de Chepsout et ses enfants dynamisant réellement le récit tout en instaurant de nouvelles thématiques. Après la rivalité entre la Reine et son frère et époux, l'héroïne fait face à l'éducation du fils de ce dernier qu'elle a recueilli à sa naissance, Djehouty. Des tensions nouvelles ne tardent pas à émerger, et l'autrice parvient plutôt bien à rendre la situation de plus en plus complexe, que ce soit par l'opposition de plus en plus flagrante qui s'installera entre la régente et le jeune pharaon, ou encore sa position entre Senmout et le culte d'Amon. La Reine ne sait pas toujours sur quel pied danser, tant de difficultés politiques qui sont bien rendues dans le récit et rendent le devenir de l'histoire assez imprévisible.


A ceci s'ajoute une capacité de la mangaka à toujours naviguer entre l'Histoire et fiction. De nouvelles figurines historiques qui ont réellement existé, comme les deux enfants de la Reine, et on sent un désir de Chie Inudoh de ne pas trop s'éloigner des grandes pistes historiques afin de créer dans son œuvre un drame politique assez fidèle à ce qui a pu se produire réellement. Sans doute les personnages secondaires qui interviennent sont de l'ordre de l'invention, la mangaka ne se cache d'ailleurs pas de la dimension fictive de son œuvre. Mais le tout est habilement conçu, et sert assez bien le fossé qui se creuse entre la régente et son « fils », une dimension du récit qui prend de plus en plus de place au fil des pages jusqu'à atteindre un point culminant dans la conclusion du tome, ce qui va d'ailleurs rendre l'attente de la suite particulièrement rude !


L'autrice se sert aussi des vagues informations concernant la liaison entre Chepsout et Senmout pour développer une nouvelle fois cet aspect du récit. Une romance assez bien menée et qui a du sens, ne serait-ce parce que Senmout tente de ramener son aimée sur le droit chemin, et qu'il jouera un rôle sans doute plus important par la suite.


Globalement, ce quatrième tome constitue une très bonne lecture, qui manie bien l'Histoire et le folklore de l’Égypte antique. Restent quelques petits soucis de rythme, par exemple le long passage à la cour de la reine qui casse la dynamique du volume, même s'il est appréciable de s'intéresser à l'entourage de Chepsout.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs