Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Juillet 2011
Encore un tome centré sur la vie antérieure d’Alice en tant que Mokuren ! A vrai dire, on ne parvient pas à s’en lasser tant c’est le meilleur passage de la série depuis bien longtemps. Grâce à elle, et maintenant que l’on a une connaissance plus fine et étendue des autres protagonistes de l’histoire, on saisit mieux les relations qui évoluent entre chacun. Son attirance inexpliquée pour Shion passionne, tout comme sa connivence avec le gentil et fidèle Gyokuran. Mais ce dernier ne la comprend pas, il n’est pas différent des autres, juste un peu plus gentil. Lui aussi se tourne irrémédiablement envers son statut de kitchess lorsque quelque chose va mal, lui aussi fait appel à elle d’un air désespéré quand plus rien ne va. Ses représentations de ces êtres dits supérieurs ressortent alors et l’empêchent de voir Mokuren comme une jeune femme blessée, apeurée, comme un être humain. C’est sans doute uniquement cela qui la relie d’une façon si ténue et inexplicable à Shion, ce besoin d’être prise en compte comme n’importe qui.
C’est sans doute également pour cela qu’elle souffre dans un univers qui ne parle que d’elle en tant que ce qu’elle refusait d’être, petite. Les médisances lui pèsent parce que l’équipage ne parle d’elle que selon un certain mode de pensée, qui la blesse. Mokuren apparait toujours plus complexe et passionnante, ses réactions nous sont très agréables et l’on se passionne de découvrir l’histoire par ses yeux, très différents de ce que nous même avions imaginés. Par le regard des autres, les lecteurs l’avaient pensée froide, inaccessible, merveilleuse et particulière. Tout ce qu’elle se refuse d’être, nous faisant alors réaliser à quel point nous n’avions rien compris. Encore un très bon tome, constatation qui se ferait presque lassante si l’on arrivait à la fin, et si Alice ne se réveillait pas, empreinte d’une mélancolie profonde, enfin consciente de son passé.