Reign of the Seven Spellblades Vol.2 - Actualité manga
Reign of the Seven Spellblades Vol.2 - Manga

Reign of the Seven Spellblades Vol.2 : Critiques

Nanatsu no Maken ga Shihai suru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Juin 2023

L'académie de magie Kimberly est une école où beaucoup de choses sont permises et où la vie des élèves peut être mise en danger à chaque instant, et Katie vient d'en faire les frais: blessée par des vers à soie transformés qu'elle n'avait pas le cœur de tuer, la jeune fille a pu être soignée sans trop de soucis, mais cela met en avant une façon d'être qui risque bien de lui attirer encore des ennuis...


Après la fin assez brutale du tome 1, les choses se règlent vite dans ce 2e volume puisque Katie et rapidement soignée, et pourtant c'est bien elle qui va nous intéresser le plus au fil du présent opus puisque cet incident est une bonne occasion de l'approfondir. On découvre ainsi une fille qui a grandi dans un cadre où elle a été habituée à un idéal de vie en harmonie avec les autres créatures, entre son enfance auprès de nombreuses bêtes amicales, ses parents ayant des convictions progressistes visant à protéger les espèces humanoïdes de la barbarie humaine, et les valeurs que l'adolescente a elle-même acquises à partir de là. Ainsi, elle refuse catégoriquement les normes arriérées s'appliquant à Kimberly au sujet des créatures réduites en sujets d'expérience, en chair à pâté et autres objets de divertissement, ce qui va, tout au long de ce tome, lui valoir à la fois des moqueries de la majorité des élèves, et, plus inquiétant encore, les velléités de la frange la plus conservatrice de l'académie. C'est d'ailleurs dans cette optique que, sous la houlette d'Andrews, arrive dans la dernière partie du volume un duel à la forme cruelle (qui rappellera volontiers nos inhumaines corridas), duel nous laissant encore sur un gros imprévu inquiétant dans les toutes dernières pages.


Mais si le cas de Katie a la plus grande importance dans ce tome, Sakae Esuno n'oublie pas d'aborder bien d'autres choses au fil des pages, en ne ratant pas la moindre occasion d'apporter des enrichissements supplémentaires: la découverte de l'érosion rendant l'académie labyrinthique la nuit, la rencontre avec différents élèves des classes supérieures (amicaux comme ennemis), et surtout la découverte d'une part du passé trouble de Nanao dès lors que, de façon inquiétante, celle-ci affirme chercher un endroit pour mourir... Qu'a-t-elle donc traversé ? Pourquoi a-t-elle cette mentalité ?

Elle qui avait une vision du bonheur étonnante, et qui a connu une enfance où l'on accordait bien plus d'importance au sabre qu'à quoi que ce soit d'autre, saura-t-elle désormais changer de mentalité et évoluer au contact de ses nouveaux amis ? Et dans la foulée, même si voir déjà Nanao et Katie courir toutes les deux après Oliver est un cliché qui pourra éventuellement gonfler, ces péripéties sont l'occasion de renforcer l'amitié commençant déjà bien à univers nos six héros (même si Guy est clairement plus en retrait pour l'instant).


Il y a ainsi beaucoup de choses à retenir de ce tome, pour un univers qui continuer de s'étoffer de façon suffisamment intéressante... Et pourtant, il faut avouer que cela aurait sans doute pu être mieux, tant on sent que Sakae Esuno tâtonne dans sa narration, dans son rythme et dans son agencement des choses. Ainsi, si les enjeux autour de Katie sont dans l'ensemble bien orchestrés, il en est franchement tout autre du reste: tandis que l'on ne retient rien des assez nombreux nouveaux personnages apparaissant vite fait, le concept d'érosion est lui aussi survolé pour le moment, et le petit focus sur Nanao est franchement rushé et dépourvu d'émotion en plus d'arriver comme un cheveu sur la soupe.


On se retrouve alors, à la fois, avec un tome intéressant et maladroit. On sent qu'il peut y avoir un fond et un univers réellement intéressants dans Reign of the Seven Spellblades, mais pour vraiment convaincre Sakae Esuno, dans son adaptation, va vite devoir parvenir à mieux trouver ses marques.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.25 20
Note de la rédaction