Red raven Vol.9 : Critiques

Aussi intense que courte, cette très sympathique série tire sa révérence avec cet ultime tome où tout va se régler, où tous les personnages seront mis à contribution, et où enfin Andy pourra accéder à sa vengeance face à Siegfried Sccaggs, celui qui a fait de lui une arme vivante.

Tous les Red Raven se retrouvent dans la ville de Veniela pour trouver et arrêter (éliminer) Siegfried Sccaggs, l'homme à l'origine de tout ! Mais ils auront fort à faire tant les ennemis seront nombreux : entre les simples hommes de main des Sccaggs, les hommes de la mafia et bien entendu les numéros renversés aux ordres de Sccaggs, nos corbeaux ne sont pas encore au bout de leurs peines, en particulier Andy qui devra mener plusieurs combats avant d'atteindre son but.

Ils sont tous rassemblés pour ce grand final et forcément on ne pouvait que s'attendre à quelque chose de grandiose, d'épique, avec tous ces personnages charismatiques réglant leurs comptes. Pour le coup on ne peut s’empêcher d'être un peu déçu par la manière dont l'auteur choisit de traiter cette conclusion. Andy est au centre du tome, et c'est bien normal, mais ce dernier tome ne s'attarde que sur lui et laisse donc tous les autres personnages en suspens. Ainsi nous n'assistons pas aux affrontements entre les Red Raven et les numéros renversés, à ce compte-là ce dernier tome ne tient pas toutes ses promesses. Même s'il apparaît logique de se centrer essentiellement sur Andy, le personnage principal qui a de nombreuses choses à régler, on aurait aimé assister aux affrontements promis dans le tome précédent. Pourquoi faire monter la pression dans ce cas pour au final n'avoir droit qu'à des affrontements à peine évoqués.

C'est en cela qu'on ressent une certaine précipitation dans cette conclusion qui est malgré tout très appréciable. Il aurait été dommage de laisser des questions sans réponses, que Andy n'ait pas droit à sa vengeance et aux réponses qu'il attendait, mais on ne peut s’empêcher de se dire qu'un tome de plus aurait été plus qu'appréciable pour éviter d'avoir l'impression que certaine chose ont été bâclées, comme notamment la revanche entre Andy et Basil, une rivalité mise en scène depuis le tout premier tome qui sera ici réglé en seulement quelques pages et de manière un peu facile.

Malgré cela, nous assistons cependant à de grands moments notamment la conclusion qui verra l'union de nombreux personnages charismatiques pour faire face à Siegfried Sccaggs, et bien qu'assez attendu et convenu, cela reste efficace.

Le personnage d'Andy trouve encore un peu plus de profondeur et d’intérêts et malgré une légère déception, on ne peut s’empêcher de regretter que cette série se termine déjà alors qu'elle aurait pu durer encore longtemps tant le potentiel était important.

Un dernier tome prenant, non exempt de défauts, mais qui se montre tout aussi séduisant que l'ensemble de cette très agréable série sous-estimée.