Red eyes sword - Akame ga Kill ! Vol.8 : Critiques

Après la mort de Chelsea, le Night Raid ne doit pas se laisser abattre, même si la douleur est grande. Nos héros ont pour mission d’infiltrer Kyoroku, une ville servant de quartier général à un ordre religieux dont les dérives ont créé des inégalités, le peuple se retrouvant démuni. Mais des obstacles font face au Night Raid, à commencer par la présence d’Esdeath et ses subordonnés, mais aussi la présence de quatre gardes particulièrement puissants qui n’ont pas recours aux Armes impériales…

On en attendait beaucoup de cette nouvelle mission qui se présentait à nos héros tant elle pouvait développer l’univers et proposer un cheminement différent de d’habitude, afin de changer des combats contre les Jägers qui certes sont intenses et dynamiques, mais ne permettent pas à l’intrigue de se renouveler comme elle le pourrait.

On a alors affaire à un volume en demi-teinte qui d’un côté est fidèle à l’esprit de la série et instaure des affrontements bien rythmés et violents à souhait tout en parvenant à mettre en avant les différents personnages du récit et à jouer avec leur psychologie, mais qui de l’autre sonne comme un pétard mouillé puisque l’invasion de Kyoroku n’est qu’un prétexte pour opposer une fois encore le Night Raid aux Jägers, et ce même si quelques nouveaux ennemis apparaissent.

Ainsi, l’intrigue cherche à surprendre avec l’introduction des quatre Rakshasa, des combattants présentés comme surpuissants et effrayants sur leur première apparition. Malheureusement, ces derniers sont surtout là pour faire du remplissage et se faire décimer un à un par les héros. Le seul avantage de la séquence est alors de voir l’étendue des capacités de quelques personnages souvent mis sur le côté et de démontrer une fois encore la surpuissance du Night Raid, bien que certaines victoires paraissent un peu ridicules.
Mais les Jägers ne sont pas tout à fait en reste puisque l’un d’entre eux fait l’objet d’un instant important du volume, permettant aux héros d’accomplir une belle vengeance et aboutissant à un combat explosif bien que certaines capacités semblent sortir complètement du contexte de la série. Le tout est très efficace en termes de divertissement, mais même dans l’action, on regrette un peu l’intérêt des tout premiers opus.

La lecture s’achève alors sur un constat mitigé dans le sens où la série n’évolue pas alors qu’elle pouvait se renouveler dans ce tome. Reste alors des combats très prenants, bien que moins inspirés que dans les premiers tomes. Gageons que l’arc du Kyoroku ne semble pas terminé et que quelques Jägers restent dans l’ombre, à commencer par Esdeath, on espère alors que la suite renouera avec l’efficacité des tomes précédents.