Re:Zero - Re:vivre dans un autre monde a partir de zero Vol.4 - Actualité manga
Re:Zero - Re:vivre dans un autre monde a partir de zero Vol.4 - Manga

Re:Zero - Re:vivre dans un autre monde a partir de zero Vol.4 : Critiques

Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 15 Février 2019

Cela fait désormais quelques jours que Subaru a réussi à se dépêtrer de la mortelle boucle temporelle au Manoir de Roswaal, et qu'il a pu, avec l'aide des jumelles et du Marquis, se débarrasser des bêtes démoniaques. Le voici à présent en convalescence au manoir, et il a enfin été totalement accepté par Rem. Ram semble aussi lui faire désormais confiance, tout comme Béatrice, même si elles le montrent peu. Mais surtout, le jeune homme espère avoir renforcé la confiance de sa chère Emilia envers lui ! Mais peut-être aura-t-il encore l'occasion de renforcer cette confiance avec les importants événements qui se préparent : en effet, un messager arrive au manoir pour annoncer que l'heure de la réunion en vue de la Sélection royale est enfin arrivée, et la belle demi-elfe doit donc se mettre en route pour la capitale Lugnica, cette ville où tout a commencé pour Subaru. Elle décide d'emmener avec elle notre héros, non pas pour qu'il l'accompagne au château pour la Sélection, mais afin qu'il honore certaines promesses faites à Kadomon, à Felt ou au vieux Rom, et surtout pour qu'il soigne ses blessures auprès de la duchesse Crusch Karsten et de son acolyte félin Ferris. Mais vous connaissez Subaru: malgré les ordres d'Emilia qui veut lui faire confiance et qui lui somme de ne pas chercher à assister à la Sélection, le jeune homme est plutôt du genre obstiné, au point de n'en faire qu'à sa tête...

Ce quatrième roman de Re:Zero lance une nouvelle partie, une partie qui attaque réellement les choses sérieuses avec les débuts de la Sélection, et qui correspond à toute la deuxième grosse moitié de l'anime. Avant tout, ils 'agit ici pour le romancier Tappei Nagatsuki de proposer une introduction visant à bien poser les bases de la sélection ainsi qu'une ribambelle de nouveaux personnages, à commencer par les prétendantes au trône et leur "chevalier" servant. En plus d'Emilia, il y a quatre autres prétendantes, dont une tête déjà connue, qui ne s'attendait pas à être là, qui a bien changé dans son allure mais certainement pas dans son caractère par rapport au premier arc ! Parmi les trois autres femmes présentes à la Sélection, la plus en vue dans ce premier volume est assurément Priscilla Barielle, jeune femme blonde vénitienne dont la beauté n'a d'égale que la profonde arrogance, et dont Subaru va faire la connaissance dans des conditions un peu particulières. C'est bien simple: cette dame très hautaine est persuadée que le monde est façonné pour elle, et elle prend tout le monde de haut. Ce qui ne l'empêche pas d'être assez intéressante dans son genre, d'autant plus qu'elle lâche à Subaru quelques réflexions pertinentes, comme quand elle lui affirme qu'il dissimule sa faiblesse sous une carapace de bouffon, une réflexion qui ne fera que se confirmer dans la suite de l'arc... Mais avant d'en arriver à tout ça, il faut bien avouer que l'écrivain a tendance à rallonger un peu la partie sur la petite aventure de Subaru et Priscilla dans les ruelles de la capitale, et il s'agit sans doute du principal petit défaut de ce volume qui se traîne alors légèrement par instants. En dehors de Priscilla, on découvre avec tout autant d'intérêt Crusch et Anastasia, même si c'est un petit peu plus succinct pour cette dernière. On retient bien l'aspect très digne et sérieux de Crusch, ainsi que l'avidité d'Anastasia et son accent de Kararagi qui rappelle à Subaru l'accent du Kansai. Concernant leurs chevaliers, en dehors de Reinhard que l'on connaît déjà on fait la connaissance d'Al, un homme intrigant de par son important point commun avec Subaru, puis de Julius, le plus brillant chevalier de la garde royale avec qui notre héros entre immédiatement en conflit, et enfin Ferris, chevalier félin au service de Crusch et maîtrisant parfaitement la magie de soin. La grande qualité de Nagatsuki dans tout ceci, c'est assurément de parvenir à bien nous faire distinguer tous ces différents personnages, dont on comprend vite qu'ils ont tous leurs particularités, leur look et leur caractère.

En dehors de ça, le romancier sait habilement distiller différents petits approfondissements de l'univers au fil de son récit. Par exemple sur la géographie du monde, avec une évocation un peu plus précise de la fameuse "Grande Cataracte", immenses chutes d'eau bordant le monde et empêchant les gens d'aller plus loin, si bien que l'on dit souvent que les "étrangers" comme Subaru viennent d'au-delà de ces chutes. Mais également sur l'Histoire du Royaume de Lugnica, ou encore sur diverses petits choses comme la bénédiction anti-vent des dragons de terre. Sans oublier des petits détails intrigants, par exemple sur les agissements assez ambigus de Roswaal, qui choisit de laisser Subaru agir à sa guise...

Et agir à sa guise, Subaru ne s'en prive pas ! C'est bien simple, le jeune homme n'en fait souvent qu'à sa tête, de par son obstination. Ca lui vaut quelques coups d'éclat assez remarqués, comme quand il vole au secours de Priscilla qui ne lui a rien demandé, et bien sûr il reste fidèle à ses principaux traits de caractère. Mais cette fois-ci, ce caractère risque bien de finir par lui jouer de très mauvais tours. Car à force de vouloir se mettre en avant pour se rapprocher d'Emilia et l'aider, notre héros risque surtout de la mettre plus d'une fois dans l'embarras, voire de susciter sa colère en étant incapable de respecter ses promesses, et même de s'attirer le courroux de certaines personnes comme Julius. Même si le jeune homme fait tout ça avant tout pour sa précieuse demi-elfe, il ne fait qu'aller outre ses ordres, encore et encore... au risque de perdre sa confiance et de se retrouver pris dans un mauvais rôle.

C'est alors sur une nouvelle donne assez dure pour Subaru que s'achève le volume, car cette fois-ci, l'un de ses principaux problèmes risque fort d'être... lui-même. Saura-t-il se remettre en question et faire passer son message aux autres comme il le faut ? Seule la suite nous le dira, et en attendant Re:Zero s'offre ici un nouveau début d'arc globalement très bon, rythmé, prenant et posant bien tout ce qui doit l'être.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction