Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai Vol.2 - Actualité manga

Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai Vol.2 : Critiques

Seishun Buta Yarou wa Petit Devil Kouhai no Yume wo Minai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Avril 2021

Pris dans la boucle temporelle provoquée par le syndrome de la puberté de Tomoe Koga, Sakuta a décidé de venir en aide à sa cadette, adolescente terrifiée à l'idée de ne pas être acceptée par les autres. Pour l'aider à surmonter ses craintes, notre héros a accepté de se plier à sa demande, en se faisant passer pour son petit ami, afin d'éviter tout problème vis-à-vis de son prétendant, Maesawa, et de Rena, qui a des vues sur ce dernier. Et quand bien bien même, le lendemain de leur rencard, le 30 juin arrive sans problèmes, Sakuta n'est pas au bout de ses surprises avec sa petite diablesse de kohai...

Suite et fin du deuxième arc de la saga "Rascal Does Not Dream..." avec ce volume au fil duquel le mangaka Tsukumo Asakusa parvient à offrir une adaptation soignée de l'oeuvre de Hajime Kamoshida, à grand renfort d'un style visuel certes bien différent du premier arc, mais qui a lui aussi son charme: la finesse du trait permet un rendu bien dynamique qui sied à cette partie, quelques instants de mise en scène sont assez intenses dans leur genre, et Tomoe dégage assurément un charme bien à elle.

Mais au-delà de ça, c'est évidemment le propos qui continue de faire tout le sel du récit, Kamoshida poursuivant ici un certain portrait de troubles adolescents vis-à-vis de leur entourage et de la société, tels qu'ont pu le faire avant lui les auteurs de Bakemonogatari ou de My Teen Romantic Comedy (la pointe fantastique en moins pour ce dernier). Sakuta doit sérieusement songer à trouver une solution au syndrome de la puberté dont Tomoe est victime, et à la boucle temporelle qu'elle provoque, car rien ne dit que cette dernière ne frappera pas à nouveau, et en plus notre héros est résolu à réaffirmer son amour pour Mai ! Mais avant ça, le cas Tomoe est toujours là. Il y a toujours, chez l'adolescente, une peur de l'image qu'elle renvoie aux autres, une panique à l'idée d'être détestée de qui que ce soit, comme quand elle craint de ne plus pouvoir suivre les conversations de son entourage si elle s'absente ne serait-ce qu'une journée à cause de sa fièvre. Mais en face, Sakuta, lui, a conscience que ça ne sert à rien de vivre en espérant pouvoir plaire à tout le monde, tant qu'il y a au moins une personne qui compte pour lui et pour qui il compte. Et de la différence de vision entre ces deux-là, pourrait naître l'évolution de la jeune kohai.

En filigranes, bien sûr, Sakuta apprend encore à découvrir Tomoe: sa façon d'étudier chaque parole, de tout observer, d'éviter tout problème en évitant les confrontations, son côté un peu hypersensible... Quan tà Tomoe, elle aussi a l'occasion de toujours mieux cerner Sakuta, jusqu'à même nous permettre d'en apprendre encore un tout petit peu plus sur sa situation familiale. Forcément, les sentiments de Tomoe évoluent, elle a le sentiment que quelqu'un tient à elle, et ça la rend indéniablement attachante... mais quand ce mensonge prendra fin entre eux deux, que restera-t-il de leur relation ? Si l'aspect sentimental est on ne peut plus prévisible, il a plus d'un mérite: cristalliser l'évolution de Tomoe, mais aussi affirmer de plus belle l'amour de Sakuta, qui n'a bel et bien que Mai dans son coeur. D'ailleurs, on appréciera toujours autant ce héros, qui dénote un peu dans la production habituelle de ce genre de récit, avec sa façon de se ficher du regard des autres, son humour bien à lui, le fait qu'il ne regarde que Mai malgré le charme des autres filles autour de lui... Et en prime, on a toujours, via Futaba, cette petite part d'explications un petit peu plus scientifiques/théoriques, ici à base d'intrication quantique, de Démon de Laplace, de physique...

Au bout du compte, si cet arc n'est pas le plus marquant (tout comme dans l'anime), il a assurément son charme, son intérêt, et se voit soigneusement adapté par le mangaka. A présent, il n'y a plus qu'à patienter jusqu'à ce que les éditions Ototo puissent proposer en France le troisième arc, dont l'adaptation manga a débuté au Japon l'année dernière.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs