Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai Vol.1 - Actualité manga

Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai Vol.1 : Critiques

Seishun Buta Yarou wa Petit Devil Kouhai no Yume wo Minai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Août 2020

Chronique 2 :

Tout commence par des premières pages nous remémorant un bref instant du premier arc de Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai: le moment furtif de la rencontre entre Sakuta et la dénommée Tomoe Koga, jeune fille de seconde qui l'avait sévèrement pris à parti... Puis l'on retrouve notre héros un mois après avoir résolu le cas du "syndrome de la puberté" qui touchait la belle Mai Sakurajima, dont il s'est épris en lui ayant même déclaré son amour aux yeux de tous. Depuis, jour après jour, Sakuta poursuit inlassablement ses avances envers une Mai qui semble bien s'amuser de la situation en jouant les princesses. Mais en cette journée du 27 juin, la situation évolue enfin entre eux, Mai finissant par être franche avec ses sentiments en acceptant de sorti avec celui qui l'a sauvée. Forcément, Sakuta est aux anges ! Du moins, jsuqu'à ce que, le lendemain matin, il se réveille le matin du... 27 juin. Exit l'amour accepté par Mai, et bonjour la répétition d'événements qu'il a déjà vécus la veille: Sakuta semble pris dans une inexplicable boucle temporelle répétant la journée du 27 juin. Tout porte à croire qu'il est victime d'un nouveau "syndrome de la puberté"... mais qui en est l'instigateur ?

Après un premier arc en deux tomes tout simplement nommé Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai, la saga du même nom ne pouvait pas s'arrêter là, et c'est ainsi que, dès la fin de ce premier manga au Japon, un autre a vu le jour, toujours dans le magazine Dengeki G's des éditions ASCII Mediaworks. Adaptant fort logiquement le deuxième arc de la saga (correspondant au 2e volume du light novel d'origine, et aux épisodes 4 à 6 de l'adaptation animée), Seishun Buta Yaro wa Petit Devil Kôhai no Yume wo Minai a été intégralement dessiné en 2018 dans son pays pour un total, là aussi, de 2 volumes, et il a été confié à un autre mangaka: Tsukumo Asakusa, auteur ayant débuté sa carrière en 2015 et qui n'avait auparavant conçu que des mangas pour adultes. En France, les éditions Ototo n'ont pas traîné, en proposant ce deuxième arc immédiatement après le premier, sous le titre Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai ! Et l'autre bonne nouvelle dans tout ceci, c'est que la saga semble encore avoir de beaux jours devant elle puisqu'un troisième manga a débuté au Japon il y a quelques semaines: Seishun Buta Yarou wa Logical Witch no Yume wo Minai (Rascal Does Not Dream of Logical Witch), qui adepte le 3e arc en s'intéressant au cas de l'exquise Rio Futaba. Nul doute qu'Ototo le proposera aussi en France en temps voulu !

Mais pour l'heure, intéressons-nous donc plutôt à ce deuxième arc, qui plonge Sakuta face à un nouveau problème fantastique de taille: un syndrome lui faisant revivre en boucle la journée du 27 juin, et déconstruisant ainsi ce qu'il avait réussi à faire précédemment dans cette journée, à savoir sortir avec Mai. Concrètement, pas de grosse surprise dans cette première moitié d'arc, qui suit un déroulement similaire au premier avec la découverte du nouveau syndrome, le besoin de découvrir qui en est l'instigateur, et les premiers pas pour essayer de le résoudre tout en se rapprochant de la principale concernée pour ça. Bien sûr, aucune surprise non plus concernant l'identité de la personne à l'origine de ce nouveau trouble, les auteurs ne cherchant d'ailleurs pas à proposer le moindre suspense, car l'intérêt est évidemment ailleurs.

Dans le cas de la demoiselle concernée, tout d'abord. Après une première rencontre "explosive" dans le premier arc, Sakuta se doit de se rapprocher de Tomoe, non seulement pour mettre fin à la boucle temporelle pour son propre bien, mais aussi pour le bien d'une adolescente que, en même temps que lui, on apprendra à découvrir. Car au-delà de sa première rencontre brutale avec Sakuta, la jeune kôhai se révèlera être une fille assez attachante, non seulement pour son petit caractère (son sens de la justice et son envie d'aider les autres, notamment) ou même pour les sentiments (certes très prévisibles) qu'elle semble déjà commencer à développer, mais aussi pour les différents tourments à l'origine de son syndrome, des tourments permettant à nouveau d'évoquer un certain portrait de troubles adolescents: peur de ne pas réussir à s'intégrer quand on est une campagnarde débarquant en ville, différences de cadre et de façon de vivre entre ces deux milieux, problèmes liés à l'apparence qui en découlent... Surtout, on entrevoit en Tomoe une jeune fille qui, comme sans doute beaucoup d'autres adolescents, a tout simplement peur de ne pas trouver sa place, d'être moquée pour ça, voire d'être rejetée. Une situation qui ne manque pas de rappeler à Sakuta ce qu'a auparavant vécu sa chère petite soeur, et sans doute est-ce aussi pour ça qu'il tient tant à aider Tomoe, lui qui a conservé des regrets envers Kaede... Et à ce titre, on se demande bien aussi ce que finiront par montrer envers Tomoe son amie Rena, reine de beauté de sa classe qu'il vaut mieux avoir dans sa poche, ou encore son prétendant Maesawa, beau gosse dont le comportement semble exécrable.

Mais c'est aussi la poursuite de l'évolution de Sakuta qui nous intéresse ici. Evolution dans la manière dont ile st vu au lycée depuis sa fameuse déclaration publique envers Mai. Mais aussi évolution dans sa relation avec cette dernière, le rapprochement avec Tomoe et quelques situations embarrassantes remettant un peu en péril les prémisses de leur relation amoureuse.

En dehors de ça, on a des situations certes souvent assez prévisibles/classiques, mais qui sont également assez souvent bien écrites, dans la mesure où pas mal de réparties entre les personnages font mouche, surtout quand elles sont osées ou taquines. A ce titre, la traduction française, toujours assurée par Yoan Giraud, fait plutôt bien le job.

Enfin, sur le plan visuel, qui dit changement de dessinateur dit aussi changement de style. Tsukumo Asakusa dévoile un trait un peu moins profond que pour le premier arc, également un peu plus épuré sur certaines choses (les encrages, les décors...), mais dont l'aspect assez fin permet un certain dynamisme, rendant le tout assez emballant. Peut-être y a-t-il un petit peu plus de lourdeur concernant des petits instants de fan-service un peu plus insistants (tout en restant gentillets). En revanche, on retrouve bien un désir de fidélité dans le designs initialement imaginés par Keji Mizoguchi, le résultat étant assez précis. Enfin, le dessin permet aussi de présenter des attitudes de personnages un peu différentes du premier arc, essentiellement pour Sakuta qui apparaît ici plus nonchalant, ce qui colle éventuellement mieux à l'image que l'on a pu se faire de lui via l'anime.

En somme, ce deuxième arc commence très honnêtement. Sur un schéma semblable au premier arc et sans forcément présenter de grosse surprise pour l'instant, l'ensemble se suit avec plaisir et intérêt, le mangaka sachant retirer l'essentiel des personnages, des relations qu'ils construisent, et de leurs troubles adolescents.


Chronique 1 :

L'adaptation manga du premier arc de Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai fut de bonne qualité, si bien qu'il était impossible que l'éditeur Kadokawa en reste là concernant les déclinaisons d'une licence qui se fait de plus en plus populaire. En 2018, juste après la fin du premier manga par Tsugumi Nanamiya, une adaptation du second arc est lancée dans le Dengeki G's Comic, revue dans laquelle la première histoire fut aussi prépubliée. Mais cette fois, c'est un autre mangaka qui se charge du dessin : Tsukumo Asakusa, artiste qui a une poignée de titres à son actif et qui fut rendu populaire auprès de toute une communauté pour ses doujinshis Love Live. Notons au passage que le manga change de titre pour mieux s'adapter au récit, aussi ce second arc s'intitulé Rascal Does Not Dream of Little Devil Kohai dans nos contrées. A l'instar de la première intrigue, cette suite se développe sur deux tomes seulement, aussi c'est toute une moitié d'arc que nous pouvons découvrir via ce premier opus.

Mai s'est défait du syndrome de la puberté qui la frappait, grâce au soutient et à l'intervention de Sakuta. Ce dernier revient à une existence ordinaire et ne cesse de courtiser la jeune vedette, avec l'espoir de devenir son petit-ami. Mais de nouveaux phénomènes étranges vont se dérouler : Tandis que Sakuta de Tomoe Koga, camarade de lycée de cadette avec laquelle il avait eu un échange plutôt explosif, le garçon semble être pris dans une boucle temporelle causée par un autre syndrome de la puberté...

Suivant le déroulement du light-novel d'origine, ce second arc aborde le cas Tomoe Koga, un personnage découvert furtivement dans la première intrigue mais qui n'avait pas encore eu l'occasion de briller. C'est maintenant chose faite : Cette dernière est à l'honneur dans cette deuxième partie, prenant en quelque sorte le rôle qu'occupait Mai dans le premier arc.

Il n'y a donc pas de quoi être perdu dans cette suite qui reprend le cheminement de la première intrigue, et nous place rapidement en terrain connu. Sakuta doit faire face à un nouveau phénomène étrange lié au syndrome de la puberté, celui-ci étant causé par un certain personnage. Dès lors, il s'agira pour le héros de se rapprocher de celui-ci et l'amener progressivement vers une résolution de ses dilemmes internes. Et si on ne devoile pas son identité à proprement parler dans ces lignes, il est aisé de savoir de qui il s'agit, le mystère à ce sujet étant vite balayé pour laisser place aux développements pensés par l'écrivain Hajime Kamoshida dans son roman d'origine.

Alors, plus que la résolution qui n'a pour l'instant pas lieu, c'est tout le rapprochement entre Sakuta et sa nouvelle camarade qu'on apprécie dans cette première moitié de second arc. Tout en reprenant un schéma similaire à l'histoire précédente, cette suite noue des alchimies assez nouvelles tout en tenant fortement compte des événements narrés dans les deux opus précédents. Tomoe est un personnage rendu assez vite complexe, notamment parce que le scénario l'utilise pour traiter quelques thèmes sous-jacents, notamment les rapports entre campagne et métropole, et la difficulté pour un adolescent de se faire à un nouvel environnement et se fondre dans la masse. Des thèmes bienvenus qui viennent compléter les portraits d'adolescents déjà établis dans le premier arc qui présentait une Mai devant se confronter à ses rêves et à son avenir.

Finalement, le gros changement vient du style de Tsukumo Asakusa, bien différent de celui de Tsugumi Nanamiya. Son trait est moins précis et propose un cachet différent. Il rend aussi un Sakuta à l'apparence plus blasée, ce qui rapproche le manga de ce second arc de l'adaptation animée. Notons aussi les quelques élans coquins de l'auteur, ce dernier prenant à certain plaisir à établir certains plans mettant en avant et sous différentes coutures quelques personnages féminins, une fétichisation qui passe difficilement inaperçue.

Alors, le lancement du second arc de Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai s'avère réussi par ses nouvelles idées, et diffère surtout du précédent pour son personnage de Tomoe, très différent de la caractérielle Mai. C'est sur ce point là que le lectorat pourra préférer ou non cette suite à la première histoire, tout en sachant que ce second récit demeure dans la droite lignée du précédent. Maintenant, on peut être curieux de voir comment évoluera la relation entre la nouvelle demoiselle et Sakuta, et de quelle manière la résolution de ce cas de syndrome de la puberté sera développée.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.25 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction