Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.9 - Actualité manga
Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.9 - Manga

Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.9 : Critiques

Ranma nimbu no ichi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Juin 2019

Entre les jalousies, les "couples" qui se font et se défont, et la perspective pour certains de nos héros de gagner le prix pour retourner aux sources maudites, la course de Hurlesource se poursuit et s'achève avec fracas ! Pendant les 80 premières pages de ce neuvième opus, Rumiko Takahashi, comme toujours dans la série jusqu'à présent, ne lésine pas sur les rebondissements en tous genres, ainsi que sur les épreuves de plus en plus barrées (voire pas très légales...) imaginées par les organisateurs. Course à trois jambes, passage dans un bain mixte, bain de sables mouvants, bains aux allures de jungle sauvage... La mangaka revisite le concept des bains à de nombreuses sauces, pour un résultat drôle, efficace, et à la conclusion évidemment idiote.

Puis l'autrice enchaîne directement sur une nouvelle partie assez longue, où, pendant environ 140 pages, Ranma se retrouve confronté à un nouveau problème de taille: le fameux Picolet Chardin, le Français de la série, sans doute resté dans pas mal de mémoires pour son faciès délirant et l'art martial improbable qu'il pratique: la gastronomie martiale, où l'art de manger à la française, c'est à-dire avec élégance... enfin, normalement, car l'élégance des Chardin repose sur un concept tout à fait particulier et délirant, et c'est cet art que Ranma fille va devoir contrer, autant pour sauver son honneur après une défaite face à Picolet, que pour éviter de devoir se marier avec lui. Une nouvelle fois, Rumiko Takahahsi parvient à imaginer un art martial fantaisiste aussi grotesque qu'ingénieux, donnant lieu à des techniques absurdes très drôles, que ce soit pour la façon de manger de Picolet ou pour le technique secrète que Ranma doit apprendre à maîtrise afin de le vaincre. L'autrice enchaîne encore et toujours les gags à très bon rythme, sans repos, et en sachant aussi toujours jouer sur d'autres éléments humoristiques habituels, en tête desquels l'habituelle irresponsabilité complètes des deux pères, Soun et Genma, qui, quand ils ne promettent pas leurs enfants en mariage à n'importe qui, profitent de la situation pour s'empiffrer sans scrupules. Résultat: une nouvelle très bonne partie, inspirée, où la mangaka va à nouveau au bout de son humour bourré d'imagination.

La partie suivante, pendant un peu moins d'une centaine de pages, exploite enfin un personnage beaucoup trop en retrait jusqu'à présent: Nabiki ! Suite à une nouvelle dispute de Ranma et d'Akane, la soeur de cette dernière en profite pour mettre la main sur notre héros... en tant que nouvelle fiancée ?! L'histoire entre Ranme et Akane est-elle déjà finie, avant même d'avoir vraiment commencé ? On découvre ici avec amusement certaines facettes de Nabiki: un brin manipulatrice, très vénale en cherchant constamment à se faire de l'argent sur le dos de Ranma qu'elle serait même prête à vendre ou à louer à la plus offrante... La soeur d'Akane régale, mais en filigranes Rumiko Takahashi exploite également très bien la jalousie d'Akane et la maladresse de Ranma. Restant tous les deux très obstinés, et toujours aussi incapables de s'avouer leur amour (alors que désormais, ça crève les yeux, surtout concernant Akane), ils amusent beaucoup, voire attendrissent un peu par instants, notamment à la toute fin.

Enfin, après un avant-dernier chapitre offrant une petite histoire autour d'un fantôme très particulier, le dernier chapitre du tome entame tout juste l'arrivée d'un nouvel adversaire mystérieux. Et au bout du compte, on se retrouve lors avec un tome surtout dominé par trois grandes parties aussi diversifiées qu'inventives. L'imagination de Rumiko Takahashi est toujours là, elle offre nombre de très bonnes idées pour amuser la galerie, et alors qu'on s'approche doucement de la moitié de la série on ne se lasse toujours pas des incessantes fantaisies que la mangaka nous sert.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs