Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Janvier 2021
Un parapluie magique dont on dit que ceux qui le partagent tombent amoureux, forcément, ça attiré bien des convoitise, pour un résultat où Tatewaki, Ukyo et d'autres se chamaillent volontiers pour le récupérer. Un cours de natation qui se transforme en concours entre l'enseignante Hinako et Akane, toutes deux complètement nulles dans le domaines, mais qui risquent de rivaliser en méthodes retorses et farfelues pour l'emporter. Une légende sur une nouille magique, permettant surtout à Cologne de se débarrasser de tout un lot de nouilles immondes sur le dos de Ranma et d'autres, ceux-ci frôlant même la mort tant c'est immangeable. Une poupée maudite cherchant à se venger de Ranma en changeant de corps avec Akané pour mieux l'attaquer. Une classe de mer tournant très bizarrement sous la houlette du proviseur, et où Ranma fille, Akane et Ukyô se retrouve coursées par des camarades masculins qui ne sont plus dans leur assiette. Telles sont les petites aventures qui attendent nos héros dans un début de 17e volume qui, il faut bien le dire, est assez enlevé dans l'ensemble ! Rumiko Takahashi nous propose pourtant ici des récits très courts, faisant tous un seul chapitre (ou deux pour l'histoire de la poupée), mais chacune de ces petites histoires s'avère variée, bien rythmée, souvent drôle grâce à la loufoquerie/absurdité des situations ou à l'exploitation efficace d'une bonne palette de personnages qui font toujours des leurs... En somme, de quoi bien nous remettre dans le bain avec efficacité, avant le retour d'arcs un petits peu plus longs... mais où, cette fois-ci, la mangaka n'est pas toujours des plus inspirées.
Chacune de ces phases un peu plus longues (de façon raisonnable: 3-4-5 chapitres, mais pas plus) propose sur le papier des idées sympathiques.
Ici, Tarô-Collant fait son grand retour en étant poursuivi par Rouge, une jeune fille a priori aussi belle qu'innocente mais étant récemment tombée dans une source la transformant en un redoutable Asura (divinité d'Inde) à 3 têtes et crachant du feu. Entre les deux énergumènes, la situation n'est absolument pas au beau fixe, et il va de soi que Ranma se retrouve pris dans tout ça, tout comme les Tendô et leur pauvre maison.
Là, Ranma se retrouve forcé de jouer les "petits copains" de Kôdachi la Rose Noire, dans un concours contre sa rivale d'enfance Asuka le Lys Blanc afin de détermine laquelle des deux a le petit ami le plus beau et classe. Situation qui ne pourra que désespérer et épuiser notre héros...
Puis quand Akane est choisie par un puissant (mais encombrant) costume animé comme grande experte en arts martiaux, Ranma se sent un peu (beaucoup) blessé de ne pas avoir été choisi et se met en tête, sans succès, de vaincre sa petite amie en combat, sans succès puisque le costume décuple sa force. Quelles conséquences cela aura-t-il sur la relation entre nos deux héros ?
La comédie étant sûrement la forme de lecture dépendant le plus des goûts de chacun(e), chaque lecteur ou lectrice trouvera sûrement plus ses goûts dans telle ou telle histoire. Mais il faut avouer que l'histoire sur Kôdachi et Asuka est un brin trop longue pour ce qu'elle a à raconter: quand bien même la chute est assez rigolote et il peut être plaisant de revoir l'agaçante Rose Noire après une certaine absence, la situation tourne bien vite en rond. Quant à l'histoire sur Tarô-Collant et Rouge, elle montre quelques longueurs dans l'action, quelques répétitions dans les gags, mais elle séduit aussi pour bien d'autres choses: la manière dont Ranma se retrouve à devoir faire équipe avec l'un puis l'autre, la personnalité faussement innocente de Rouge, le running gag des sources maudites avec cette fois-ci carrément un Asura qui s'est noyé, ou simplement la vérité sur ce qu'est la fameuse "origine du pouvoir" recherchée par les deux hurluberlus. Finalement, peut-être est-ce le récit sur le costume animé qui séduira le plus, non seulement pour son humour (running gag sur la destruction de la maison, comportement agaçant à souhait dudit costume...), mais aussi pour la manière dont Takahashi y expose avec malice la relation entre Ranma et Akane !
Puis, après deux nouveaux chapitres indépendants (l'un plutôt banal où Ranma fille se retrouve aux petits soins d'un malade un peu vicieux, l'autre où l'on a l'occasion de découvrir avec amusement ce que donne une Kasumi "énervée" - est-ce seulement possible ? ), c'est une nouvelle partie plus longue qui débute tout juste ici, et qui voit Ryôga (ouf, encore un peu et il était absent du tome) et Ranma rajeunir sous l'effet d'un champignon, ce qui crée déjà quelques situations délicates.
Résultat: un volume qui alterne entre le très bon, le bon et le tout juste sympathique, mais qui tire une certaine force d'une chose: son mélange entre chapitres indépendants souvent chouettes et histoires un peu plus longues, alternance plutôt bienvenue. Mais dans tous les cas, la verve narrative de Takahashi est toujours là: c'est très rythme, il n'y a pas une seule page sans qu'il y ait un ou plusieurs gags ou que quelque chose se passe... Le talent indéniable de la mangaka dans son Art suffit largement, bien souvent, à compenser les diverses petites baisses d'inspiration.
Chacune de ces phases un peu plus longues (de façon raisonnable: 3-4-5 chapitres, mais pas plus) propose sur le papier des idées sympathiques.
Ici, Tarô-Collant fait son grand retour en étant poursuivi par Rouge, une jeune fille a priori aussi belle qu'innocente mais étant récemment tombée dans une source la transformant en un redoutable Asura (divinité d'Inde) à 3 têtes et crachant du feu. Entre les deux énergumènes, la situation n'est absolument pas au beau fixe, et il va de soi que Ranma se retrouve pris dans tout ça, tout comme les Tendô et leur pauvre maison.
Là, Ranma se retrouve forcé de jouer les "petits copains" de Kôdachi la Rose Noire, dans un concours contre sa rivale d'enfance Asuka le Lys Blanc afin de détermine laquelle des deux a le petit ami le plus beau et classe. Situation qui ne pourra que désespérer et épuiser notre héros...
Puis quand Akane est choisie par un puissant (mais encombrant) costume animé comme grande experte en arts martiaux, Ranma se sent un peu (beaucoup) blessé de ne pas avoir été choisi et se met en tête, sans succès, de vaincre sa petite amie en combat, sans succès puisque le costume décuple sa force. Quelles conséquences cela aura-t-il sur la relation entre nos deux héros ?
La comédie étant sûrement la forme de lecture dépendant le plus des goûts de chacun(e), chaque lecteur ou lectrice trouvera sûrement plus ses goûts dans telle ou telle histoire. Mais il faut avouer que l'histoire sur Kôdachi et Asuka est un brin trop longue pour ce qu'elle a à raconter: quand bien même la chute est assez rigolote et il peut être plaisant de revoir l'agaçante Rose Noire après une certaine absence, la situation tourne bien vite en rond. Quant à l'histoire sur Tarô-Collant et Rouge, elle montre quelques longueurs dans l'action, quelques répétitions dans les gags, mais elle séduit aussi pour bien d'autres choses: la manière dont Ranma se retrouve à devoir faire équipe avec l'un puis l'autre, la personnalité faussement innocente de Rouge, le running gag des sources maudites avec cette fois-ci carrément un Asura qui s'est noyé, ou simplement la vérité sur ce qu'est la fameuse "origine du pouvoir" recherchée par les deux hurluberlus. Finalement, peut-être est-ce le récit sur le costume animé qui séduira le plus, non seulement pour son humour (running gag sur la destruction de la maison, comportement agaçant à souhait dudit costume...), mais aussi pour la manière dont Takahashi y expose avec malice la relation entre Ranma et Akane !
Puis, après deux nouveaux chapitres indépendants (l'un plutôt banal où Ranma fille se retrouve aux petits soins d'un malade un peu vicieux, l'autre où l'on a l'occasion de découvrir avec amusement ce que donne une Kasumi "énervée" - est-ce seulement possible ? ), c'est une nouvelle partie plus longue qui débute tout juste ici, et qui voit Ryôga (ouf, encore un peu et il était absent du tome) et Ranma rajeunir sous l'effet d'un champignon, ce qui crée déjà quelques situations délicates.
Résultat: un volume qui alterne entre le très bon, le bon et le tout juste sympathique, mais qui tire une certaine force d'une chose: son mélange entre chapitres indépendants souvent chouettes et histoires un peu plus longues, alternance plutôt bienvenue. Mais dans tous les cas, la verve narrative de Takahashi est toujours là: c'est très rythme, il n'y a pas une seule page sans qu'il y ait un ou plusieurs gags ou que quelque chose se passe... Le talent indéniable de la mangaka dans son Art suffit largement, bien souvent, à compenser les diverses petites baisses d'inspiration.
02/06/2021 