Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.14 - Actualité manga
Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.14 - Manga

Ranma 1/2 - Edition Originale Vol.14 : Critiques

Ranma nimbu no ichi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Juin 2020

La longue bataille contre Hinako Ninomiya, la surprenante nouvelle professeure de Ranma, se poursuit et s'achève ici. Comment contrer sa redoutable technique de la pièce de 5 yens, capable d'absorber tout l'énergie combattive de l'ennemi pour transformer le corps de fillette de l'enseignante en une magnifique femme adulte ? Réponse dans tout tout début de volume qui réserve encore quelques gags classiques mais efficaces, notamment avec ce que ce vicelard de Happosai a à dire sur son lien avec Hinako... mais concrètement, le tout semble s'achever un petit peu vite ici, pour ensuite laisser place à un troisième arc long à la suite dans la série.

Cet arc, il occupe un petit peu plus de 200 pages, donc la majeure partie du tome, et il voit cette fois-ci Akane prendre l'initiative, dès lors qu'on lui propose de partir pour une mission de chasse au monstre dans le forêt de Higo, à Ryugenzawa. Ses proches, Soun en tête, pensent que la jeune fille a fugué, offusquée par l'une des énièmes critiques envers sa cuisine, et Ranma est donc envoyé de force pour la retrouver. Mais les desseins d'Akane sont, en réalité, tout autres. Elle le sent, cette forêt l'appelle, car quand elle était toute petite elle y a vécu un surprenant événement qui vient de se rappeler à sa mémoire: elle y a autrefois été sauvée d'un monstre par un mystérieux petit garçon, qui lui a ensuite confié une corne pour la protéger. Une fois sur place, elle ne s'attendait pas forcément à retrouver si facilement ce garçon, devenu un jeune homme et nommé Shinnosuke. Ni qu'entre eux deux, des sentiments pourraient interférer... Entre désillusion amoureuse et danger concernant le fameux monstre, que pourra faire Ranma ?

Dans cette nouvelle intrigue, la question des sentiments entre SHinnosuké et Akane résulte évidemment d'un des quiproquos dont Rumiko Takahashi a le secret, néanmoins la mangaka n'avait jusqu'à présent peut-être jamais autant appuyé la chose, tant Ranma est longtemps persuadé d'être rejeté, tandis qu'Akane se morfond à cause du malentendu. Et il en résulte peut-être, plus que jamais, une certaine mise en avant des vrais sentiments que nos deux héros se vouent, sans pour autant être capables de clairement se l'avouer. Néanmoins, qu'on ne s'y trompe pas: tout au long de ces 200 pages et quelques, et même si quelques enjeux potentiellement dramatiques se montrent autour de Shinnosuke, c'est encore et toujours l'humour qui prime dans Ranma 1/2 ! Et de ce côté-là, même si Takahashi rallonge un petit peu la sauce, exploite de façon finalement lisse l'irruption de Ryoga, et nous laisse penser qu'elle aurait facilement pur raccourcir un peu cet arc, on a toujours notre lot de bonnes idées : les grotesques créatures géantes défilent en faisant sourire, le serpent géant à 8 têtes à des penchants plutôt surprenants pour un animal, Shinnosuke amuse volontiers à cause de sa mémoire de poisson rouge lui jouant bien des tours, son grand-père soi-disant à l'article de la mort n'est pas en reste... Le ton loufoque reste bien là.

Après ces péripéties, c'est le retour à des arcs un peu plus courts, occupant chacun quelques chapitres.
Dans l'un, voici que Hinako, encore elle, tombe sous le charme de Soun (?!), au point de s'incruster sans cesse chez les Tendo en passant pour une amie d'Akane avec son physique de gamine, tout en essayant de séduire le patriarche avec son corps adulte... Et le résultat est très fun ! On s'amuse bien de ce duo Hinako/Soun improbable et original. Et tandis que le père d'Akane reste fidèle à sa défunte épouse et ne capte rien aux manigances de la demoiselle pour essayer de le faire sienne, l'enseignante, elle, régale par ses comportements enfantins quand elle est dans son corps de gamine (il faut voir comment elle s'excite en voyant le panda Genma), par sa façon de s'incruster sans gêne ou d'utiliser sa technique de la pièce de 5 yens sur tout ce qui passe, ou par ses interactions souvent conflictuelles avec le reste de la famille (même s'il ne faut pas grand chose pour corrompre la cupide Nabiki !).
Dans l'autre, on retrouve Mousse prêt à tout pour en découdre avec Ranma, armé d'un nouvel objet magique... Concrètement, cette partie-là est plus classique, mais reste sympathique car Mousse est un personnage qui n'a finalement pas tant d'occasions que ça d'être au premier plan, mais aussi parce que son nouvel objet magique mettra à l'épreuve sa lâcheté... Deviendra-t-il lâche au point de décevoir définitivement Shampoo, ou saura-t-il faire la part des choses ?
Enfin, le dernier chapitre entame un autre petit arc où Ranma fille se retrouve maudit par un maillot de bain bien embêtant, pour un résultat restant délicieusement absurde.

En somme, sans être le tome le plus inspiré (notamment parce que l'arc principal de ce tome a quelques rallonges), on reste sur une lecture toujours aussi plaisante, drôle et divertissante. En fin de tome, les quelques pages bonus habituelles se consacrent, cette fois-ci à cette chère Hinako.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction