Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 03 Mars 2022
Shôhei poursuit sa course effrénée pour lever le vrai du faux dans l'affaire du meurtre de Yuna, et pour éventuellement sauver ce qui peut encore l'être en essayant de coincer le Lieutenant. C'est dans cette optique qu'il a même décidé de faire équipe avec le gang du Troué, un homme peu recommandable qui a lui-même un dent contre le Lieutenant. Servant d'appât dans une affaire de pistage pour essayer de faire sortir sa cible de sa tanière, le jeune homme finit toutefois par faire un possible "mauvais pas" dès lors que, en écoutant ce que son coeur lui dicte, il cherche à éviter d'impliquer une innocente petite fille dans l'affaire. Dès lors, le voici qui s'attire les foudre du Troué qui, de toute façon avait visiblement prévu de le sacrifier. Et comme si ça ne suffisait pas, non seulement le Lieutenant relance de plus belle la traque contre lui en utilisant la géolocalisation de son portable pour pouvoir le dénicher n'importe où, mais en plus Kadono reprend contact avec lui pour le forcer, précisément, à piéger le Lieutenant en l'attirant où il veut. Et pour acculer de plus belle Shohei, aucun de ses poursuivants n'hésitera à prendre en otages certaines de ses connaissances...
Pris entre Le Lieutenant, Kadono et le Troué, Shohei semble donc dans une situation plus périlleuse que jamais, situation où il comprend de mieux en mieux qu'il ne pourra plus s'en sortir totalement indemne, mais où il semble également désormais bien décidé à agir par lui-même, sans se laisser faire ni se laisser totalement dicter sa conduite par les autres, ne serait-ce que pour sauver ce qui peut encore l'être et pour découvrir la vérité. Sur le premier point (sauver ce qui peut l'être), des hauts et surtout des bas attendent le jeune homme, en particulier à travers la manière violente dont Airi finit par être une victime collatérale de toute cette affaire. Et sur le deuxième point (la vérité), les choses continuent de se dessiner: après les dires de Kimtak affirmant qu'il est le tueur, ce sont tout d'abord via certaines révélations étonnantes de Hinako (la petite soeur de Kimtak) que les choses commencent à se préciser, avant que tout ne commence à converger vers la fin du volume. Pourquoi a-t-on fait appel à Mimi et à notre héros pour jeter le cadavre de Yuna ? Pourquoi le lieutenant a-t-il préféré faire appel à de possibles témoins plutôt que de faire disparaître le corps lui-même ? Pourquoi Kimtak le couvre-t-il ? Qui est la fille au parapluie vue sur les caméras si ce n'est pas Yuna ? De par les informations qui ont précédé, il n'y a tout compte fait rien de bien surprenant dans les réponses à ces interrogations, mais le fait est que ça se tient plutôt bien et que ça redistribue un peu quelque cartes sur certains personnages.
Et c'est donc dans un rythme assez effréné que ces informations arrivent peu à peu, Shohei étant menacé de toutes parts par Kadono, le Lieutenant ou même le Troué qui cherchent toujours à l'utiliser, le tout donnant lieu à une assez vaste "course-poursuite" en flux tendu. Une course-poursuite à vrai dire si effrénée qu'elle est parfois brouillonne (l'auteur prend quelques gros raccourcis narratifs), mais qui reste intense (notamment grâce au rendu immersif des décors urbains, contrairement aux designs de personnages conservant quelques inégalités et relâchements), et qui n'est, en plus, pas dépourvue de quelques notes d'humour un peu noir et cynique (la "rébellion" de la mascotte en tête).
A l'arrivée, Quand sonne la tempête reste un polar urbain prenant malgré ses limites, et on en attendra donc avec intérêt la conclusion dans le prochain tome. mais une chose semble sûre: dans cette ville mortifère depuis la catastrophe qu'elle a subie, la tempête continue de gronder pour Shôhei et son entourage, et semble ne pas vouloir s'arrêter tant qu'elle n'aura pas tout emporté.
Pris entre Le Lieutenant, Kadono et le Troué, Shohei semble donc dans une situation plus périlleuse que jamais, situation où il comprend de mieux en mieux qu'il ne pourra plus s'en sortir totalement indemne, mais où il semble également désormais bien décidé à agir par lui-même, sans se laisser faire ni se laisser totalement dicter sa conduite par les autres, ne serait-ce que pour sauver ce qui peut encore l'être et pour découvrir la vérité. Sur le premier point (sauver ce qui peut l'être), des hauts et surtout des bas attendent le jeune homme, en particulier à travers la manière violente dont Airi finit par être une victime collatérale de toute cette affaire. Et sur le deuxième point (la vérité), les choses continuent de se dessiner: après les dires de Kimtak affirmant qu'il est le tueur, ce sont tout d'abord via certaines révélations étonnantes de Hinako (la petite soeur de Kimtak) que les choses commencent à se préciser, avant que tout ne commence à converger vers la fin du volume. Pourquoi a-t-on fait appel à Mimi et à notre héros pour jeter le cadavre de Yuna ? Pourquoi le lieutenant a-t-il préféré faire appel à de possibles témoins plutôt que de faire disparaître le corps lui-même ? Pourquoi Kimtak le couvre-t-il ? Qui est la fille au parapluie vue sur les caméras si ce n'est pas Yuna ? De par les informations qui ont précédé, il n'y a tout compte fait rien de bien surprenant dans les réponses à ces interrogations, mais le fait est que ça se tient plutôt bien et que ça redistribue un peu quelque cartes sur certains personnages.
Et c'est donc dans un rythme assez effréné que ces informations arrivent peu à peu, Shohei étant menacé de toutes parts par Kadono, le Lieutenant ou même le Troué qui cherchent toujours à l'utiliser, le tout donnant lieu à une assez vaste "course-poursuite" en flux tendu. Une course-poursuite à vrai dire si effrénée qu'elle est parfois brouillonne (l'auteur prend quelques gros raccourcis narratifs), mais qui reste intense (notamment grâce au rendu immersif des décors urbains, contrairement aux designs de personnages conservant quelques inégalités et relâchements), et qui n'est, en plus, pas dépourvue de quelques notes d'humour un peu noir et cynique (la "rébellion" de la mascotte en tête).
A l'arrivée, Quand sonne la tempête reste un polar urbain prenant malgré ses limites, et on en attendra donc avec intérêt la conclusion dans le prochain tome. mais une chose semble sûre: dans cette ville mortifère depuis la catastrophe qu'elle a subie, la tempête continue de gronder pour Shôhei et son entourage, et semble ne pas vouloir s'arrêter tant qu'elle n'aura pas tout emporté.
20/10/2022 
