Puzzle Vol.6 - Actualité manga
Puzzle Vol.6 - Manga

Puzzle Vol.6 : Critiques

Kiyoku Yawaku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Février 2011


Ce sixième volume de Puzzle revient à la forme de deux actes d'environ 90 pages chacun.

Dans le premier, nous retrouvons Roku, héros du précédent tome. Pour soulager une douleur qui les habite depuis plusieurs années, depuis la mort de son amie d'enfance Nozomi, lui et la grande soeur de la défunte Manami décident de se rendre sur les lieux où les enfants se rendaient quand le drame a eu lieu: au bord du lac Tazawa. Mais en route, Roku et Manami ont un accident et se voient obligés de dormir dans un love hotel. La nuit venue, l'esprit de Nozomi s'immisce dans le rêve de Roku...

Suite et fin de ce premier arc mettant en avant le personnage de Roku, en proie à des tourments insondables depuis la mort de Nozomi il y a plusieurs années. C'est finalement cette même Nozomi qui, en s'immisçant dans le rêve du jeune garçon, va permettre à celui-ci, mais aussi à Manami, d'enfin trouver les moyens d'aller de l'avant. Et en même temps, c'est également l'esprit de Nozomi qui trouvera enfin le repos.

Alors que l'on aurait pu craindre que le surnaturel gâcherait un peu le réalisme du récit, il n'en est absolument rien, tant celui-ci est dosé de manière juste, sans insistance, pour, permettre à l'ami d'enfance et à la grande soeur de Nozomi d'enfin trouver la force d'aller de l'avant. Sans que cette évolution ne transparaisse pleinement, elle se ressent parfaitement à travers la façon d'être de protagonistes toujours aussi bien décrits par la mangaka.

Le deuxième arc nous présente un nouveau personnage. Momoka Senke, lycéenne comme les autres, a pour fâcheuse tendance de tomber très facilement amoureuse. Mais au fil de ses années de lycée, ses expériences amoureuses décevantes l'ont rendu plus méfiante envers ses sentiments, et tout simplement plus mûre. Quoi qu'il en soit, tandis que ses amourettes lycéennes étaient sans cesse déçues, Momoka est devenue de plus en plus proche de Nakanishi, camarade de classe qui a fini par devenir son meilleur ami. Aujourd'hui, Momoka et Nakanishi, inscrits dans la même université, sont toujours les meilleurs amis du monde... à un détail prêt: Momoka n'a jamais pu avouer au jeune garçon que son amitié pour lui s'était transformée en amour. La situation est d'autant plus difficile à supporter pour la jeune femme que Nakanishi, lui, n'a d'yeux depuis le lycée que pour une fille qui est aujourd'hui dans la même université qu'eux et qui s'est beaucoup rapprochée d'eux: une certaine Kanna Seto...

Il faut bien avouer que le début de cet arc ne captive pas tout de suite. Paraissant assez fade et frivole, la Momoka version lycéenne a plus de mal à nous charmer que la plupart des héros des précédents actes. Il faudra finalement attendre sa prise de maturité et son arrivée à l'université pour trouver la jeune femme plus intéressante, perdue entre son amour inavoué pour son meilleur ami, et des sentiments partagés envers cette Kanna, qui pourrait sans difficulté lui voler son amour, mais qui ne semble aucunement le vouloir, tant elle paraît à la fois proche et éloignée de tout le monde. Derrière une histoire de tiraillement amoureux assez classique, c'est donc bel et bien le personnage de Kanna qui est à nouveau mis en avant, et ceci avec toujours autant de justesse de la part de la mangaka, qui arrive à merveille à faire ressortir toute la complexité de la demoiselle, si gentille avec tout le monde, mais qui semble en même temps si loin et inaccessible. Et si le lecteur sait déjà pourquoi elle est ainsi, ce n'est pas le cas de Momoka et Nakanishi. De ce fait, on attend volontiers de savoir comment va évoluer ce triangle ne tenant qu'à un fil.

De facture un peu plus classique, notamment au début du deuxième acte de ce tome où l'on a un peu de mal à adhérer au personnage de Momoka, ce sixième volume reste pourvu de cette facilité avec laquelle Ryô Ikuemi arrive à retranscrire tous les tourments et la complexité de ses personnages. Encore un bon volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs