Pure Heart - Junjou Vol.2 : Critiques

Second tome d’une courte série de trois volumes, Pure Heart annonce clairement une qualité supérieure au précédent. Maintenant que la découverte et la mise en place des personnages est faite, on peut se concentrer pleinement sur les émotions et les travers de la difficile relation établie entre Tozaki et Kurata. Ce dernier est en effet encore sur la réserve, toujours disponible pour du sexe mais compliqué quand il s’agit de faire un pas supplémentaire. Il va se montrer toutefois extrêmement jaloux dans ce tome, du moins quand il apprendra pour son amant et Yoshioka. Ce dernier a en effet avoué à notre héros son amour pour lui, depuis la fac, et son envie de le reconquérir malgré le fait que Tozaki lui affirme voir déjà quelqu’un. Miyata, dans toute cette histoire, joue les intérimaires pour que son Keisuke soit le plus heureux possible. Pourtant il ne fait que provoquer l’agacement de Kurata, et son courroux se transforme peu à peu en jalousie venimeuse et dangereuse pour l’équilibre précaire instauré avec Tozaki. D’autant plus que ce dernier ne vit pas que pour son amant, et accepte de partager quelques sorties avec Yoshioka, en toute innocence bien sûr. Pas dit cependant que Kurata le voie de cet œil.

Ce tome est intéressant dans la mesure où notre petit héros arrête de subir constamment les impériosités de son compagnon pour à son tour réagir, partager d’autres choses avec d’autres personnes, vivre. Et pourtant il continue de faire des efforts pour Kurata, il continue de vouloir croire en une histoire qu’il sait difficile. Il ira même jusqu’à le repousser plusieurs fois, sous prétexte de ses sentiments, réels et non plus aussi légers qu’au début. On voit bien la plongée de Kurata dans le domaine de l’émotion, alors qu’il se perd un peu entre ce qu’il voudrait avoir, ce qu’il a et ce qu’il pensait obtenir. Il est alors passionnant de le voir hésiter, se morfondre, ne plus savoir gérer et céder à ces impulsions d’adolescent maladroit ne sachant pas retenir sa fougue. Il est tout aussi surprenant de voir un Tozaki bien plus posé et mature qu’on ne le pensait, plus inatteignable aussi de par son flegme naturel et son manque de confiance en lui. Bref, un excellent volume qui confirme le potentiel de cette pourtant petite série. Vivement le prochain tome, même si terminer cette histoire nous laissera un peu de nostalgie, sans aucun doute.