Puella Magi Madoka Magica (Doki Doki) Vol.3 - Manga

Puella Magi Madoka Magica (Doki Doki) Vol.3 : Critiques

Mahô Shôjo Madoka Magica

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Septembre 2012

Sous le poids du désespoir, Sayaka s'est transformée en sorcière. Pour tenter de la sauver, Kyôko s'en mêle, bientôt rejointe par une Homura plus neutre que jamais, mais l'issue dramatique semble inévitable.
Le tout se passe sous les yeux d'une Madoka spectatrice, déstabilisée, qui ne tarde pas à apprendre toute la vérité sur les Puella Magi par la bouche de l'inquiétant Kyubey, le curieux animal revenant à la charge pour passer un pacte avec la jeune fille. L'heure du choix est venue pour Madoka, un choix en toute connaissance de cause, qui changera à jamais son existence...

Dans ce troisième et déjà dernier volume, l'heure est venue de tout apprendre sur les Puella Magi, sur leur réelle raison d'exister, et sur l'objectif de Kyubey. Le récit se nuance, la frontière entre bien et mal s'efface au fil des révélations de l'Incubateur, dont le rôle n'est pas foncièrement mauvais mais le débarrasse de toute trace d'humanité. On ressent une envie de l'auteur de faire s'interroger sur cette humanité, sur son rôle et ses choix quand il s'agit de préserver autre chose qu'elle-même, mais l'ensemble est bien trop maladroit et expéditif pour convaincre, et de toute façon, l'essentiel n'est pas là.

L'essentiel arrive ensuite, de manière assez abrupte : sans transition, Hanokage nous amène sur les traces du passé de Homura, passé douloureux, qui explique grandement son caractère, la nuance beaucoup, la rend plus attachante dans la tâche aussi touchante que compliquée et cruelle qu'elle s'est fixée. Le reste du volume tournera essentiellement autour de ça, autour de l'amitié forte entre deux fillettes cruellement séparées par le cours du destin, avant que n'arrive une conclusion qui n'est dans le fond pas mauvaise car elle achève bel et bien l'histoire et s'avère aussi belle que cruelle, mais qui s'avère beaucoup trop rapide.

De manière générale, c'est de nouveau la trop grande rapidité du récit qui empêche d'être pleinement convaincu. Tout est là, on sait tout ce qu'il faut savoir, chaque personnage a été développé, mais l'ensemble est définitivement trop rapide, et les transitions quasiment inexistantes donnent l'impression que l'on passe sans cesse du coq à l'âne. Une impression non aidée par des dessins confus dès que les sorcières apparaissent et que l'action prend la première place.
En conséquence, l'émotion n'est pas toujours là : le début de tome ne touche pas autant qu'il aurait dû, Kyôko est finalement peu mise en valeur, et la façon très soudaine dont arrive le focus sur Homura fait que l'on a bien du mal à saisir sur le coup ce qui est en train de se jouer.

Si elle est très loin d'être mauvaise, difficile, donc, d'être pleinement satisfait par cette adaptation papier, alors même que ce dernier tome est sans doute le meilleur des trois qui composent la série. On a quelque chose de scénaristiquement complet, mais qui ne va pas au bout de tout, ou passe trop rapidement au-dessus. La lecture se suit sans problème, mais trois tomes n'étaient définitivement pas suffisants, et l'ensemble manque un peu d'ambition, comme en témoignent des différences avec l'anime qui existent bel et bien mais se font très discrètes. Au final, cette version manga de Puella Magi Madoka Magica possède des atouts susceptibles d'éveiller la curiosité et de plaire aux lecteurs ne connaissant pas l'anime. Celles et ceux qui ont vu ce dernier, quant à eux, risquent fort de rester sur leur faim face à cette courte série qui n'apporte pas grand chose de plus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs