Psychometrer Eiji Vol.11 : Critiques

Après des débuts difficiles, Psychometrer Eiji continue de nous séduire depuis plusieurs opus... et ce tome 11 ne déroge pas à la règle, même s'il s'éloigne beaucoup du schéma des volumes précédents, constitué d'enquêtes entrecoupées d'intermèdes.
Ici, nous sommes dans la plus pure tradition des mangas de furyo. En effet, Eiji et son comparse Tôru doivent faire face à une bande de voyous qui veulent s'accaparer leur quartier afin d'y vendre de la drogue. Les dons psychométriques d'Eiji vont à cette occasion s'effacer (notre héros les utilisera quand même un peu dans les moments critiques) au profit de ses poings... Et croyez-moi, les amateurs de baston seront ravis de cette situation !

De nombreuses bagarres seront ainsi présentes dans ce tome, et même si l'on peut regretter un peu leur côté surréaliste (on ne se relève normalement pas après un coup de couteau dans le ventre ou un coup de barre de fer sur la tête), la mise en scène soignée de Masahi Asaki fait des merveilles et nous offre un spectacle de qualité, avec un découpage dynamique qui convient très bien à ce genre de scène.

Notons également l'arrivée d'un nouveau personnage secondaire qui va permettre de développer un peu le caractère de Torû, charismatique au demeurant mais qui a tendance à s'effacer au profit d'Eiji (un fait qu'on ne peut bien évidemment pas reprocher aux auteurs). En retrouvant une ancienne connaissance, Torû va donc se livrer un peu plus que d'habitude et briser sa carapace de franc-tireur en nous proposant un nouvel aspect de sa personnalité en s'avérant plus réfléchi qu'il n'y paraît.

Au final, on retiendra en particulier la nervosité de ce 11ème opus, qui conserve toute la qualité propre à la série (rebondissements, personnages attachants...) tout en s'éloignant de ce que l'on pouvait lire habituellement... et ce n'est pas pour nous déplaire !