Prison School Vol.10 - Actualité manga
Prison School Vol.10 - Manga

Prison School Vol.10 : Critiques

Kangoku Gakuen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 31 Octobre 2016

Accusé d’avoir maltraité le groupe de garçons et comploté contre lui, le Conseil Clandestin se retrouve enfermé et contraint aux travaux forcés, sous la direction du Conseil des Élèves dirigé par Keito Takenomiya. Cette dernière, afin d’accentuer la terreur de Mari, Meiko et Hana, engage André et Gakuto comme surveillants du pénitencier. Cependant, Meiko dévoile tout son attachement envers son mentor et amie, Mari, et ne compte pas se laisser faire…

Les enjeux de Prison School ont basculé depuis que les garçons ont pu révéler au grand jour les agissements du Conseil Clandestin. Ainsi, ce sont les trois demoiselles, bourreaux jusqu’ici, qui se retrouvent derrière les barreaux. Dès lors, le titre d’Akira Hiramoto ne s’intéresse plus forcément aux cinq garçons, mais bien aux nouvelles détenues, les rôles sont même inversés au point qu’André et Gakuto récupèrent le mauvais rôle tandis que le lecteur se prend progressivement de sympathie pour les adversaires des héros, notamment Mari et Meiko.
Cette mise en avant, loin d’être dénuée de sens, a pour principal intérêt de développer les deux personnages et décortiquer leur passé afin de mieux comprendre celles qu’elles sont actuellement. Et c’est même un flash-back sur le passé de Meiko et les révélations sur le souffre-douleur qu’elle fut, à cause de sa forte poitrine, qui est détaillé dans la deuxième partie de ce dixième opus. Voir les personnages gagner en profondeur est un plus indéniable, ce même si le passif des demoiselles n’a rien de très original. Mais progressivement, celles qui étaient des tortionnaires impitoyables s’humanisent et à terme, on espère avoir droit à davantage de développements de ce genre.

Alors, l’humour est nettement moins présent dans ce tome, il agit de manière ponctuelle, mais n’est plus aussi marqué que dans les premiers opus qui faisaient dans le potache à tous les instants. Akira Hiramoto fait ici le juste milieu entre des sketchs qui font mouche et des séquences sérieuses qui lui permettent de développer on histoire et ses personnages, une alchimie bien dosée qui ne trahit jamais la psychologie des figures qu’on connaît. Ainsi, le changement soudain de cap d’André n’est qu’un prétexte pour renforcer sa position de masochiste, ce à travers un monologue brillant d’absurdité comme le mangaka sait si bien les faire. Gageons que l’adaptation de Florent Gorges est toujours aussi inventive et efficace, rendant honneur au registre graveleux de l’œuvre grâce à l’utilisation de champs lexicaux variés, donnant lieu à divers jeux de mots souvent hilarants. Comment ne pas rire aux éclats devant des tirades comme « Ce fion ne tient plus qu’à un fil » ?!

Alors, Prison School évolue dans le bon sens du terme. Un équilibre est trouvé entre le développement des personnages et des séquences totalement absurdes, le lecteur a donc l’impression que le récit évolue en même temps que son auteur, évitant alors tout sentiment de lassitude, et ce même après 10 tomes, une prouesse loin d’être aisée dans le registre du gag manga.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs