Princesse et la Bête (la) Vol.5 - Actualité manga
Princesse et la Bête (la) Vol.5 - Manga

Princesse et la Bête (la) Vol.5 : Critiques

Niehime to Kemono no Oh

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Mars 2019

Salifie est sortie victorieuse de la nouvelle épreuve imposée par le chancelier Anubis et les sénateurs, et désormais le duc de Galois et ses hommes, convaincus par les qualités de la jeune fille, s'apprêtent à retourner chez eux, dans un tout début de volume particulièrement réussi où la mangaka Yu Tomofuji, tout en offrant quelques sympathiques notes d'humour ou de sentiments autour d'Amito, du capitaine Jaws et de Jormungand, parvient à approfondir encore un petit peu plus le fameux duc, Salifie ou même Léo en filigranes. Avec l'aval de Galois, notre jeune héroïne acquiert un soutien de poids, et elle semble être petit à petit mieux acceptée... mais pas encore par tout le monde, loin de là.

En effet, le chancelier Anubis continue de bouillir intérieurement en voyant cette jeune humaine s'immiscer dans la vie et le coeur de son roi, et encore et toujours il ne la voit que comme une manipulatrice, tant il est incapable d'envisager qu'une humaine puisse ne pas être vile. Si bien que lors du conseil, il fait des pieds et des mans pour que la dernière épreuve en date ne soit pas validée. Pire encore, il commencer à envisager de s'en prendre physiquement à la jeune prétendante au titre de reine. Se retrouvant seul avec Salifie dans une bibliothèque du sous-sol, il s'apprête à l'empêcher définitivement de se rapprocher du roi, et cela de la pire des façons, jusqu'à ce que...

On a déjà pu l'entrevoir au fil des précédents volumes: le chancelier Anubis, qui s'affiche au premier plan de la jaquette de ce 5e tome, est un personnage assez particulier dans la série. Très loin d'être bienveillant envers Salifie (il lui met des bâtons dans les roues, la considère comme une nuisance, refuse de reconsidérer sa façon de la voir, serait même prêt ici à l'éliminer...), il n'est pas pour autant foncièrement mauvais, tout simplement parce que tous ses actes sont guidés par une réelle inquiétude pour Léo, pour "son" roi, pour celui à qui il donnerait tout... mais comment est-il devenu ainsi ? L'heure est venue de le savoir, dès lors qu'un petit incident nous permette d'assister à un flashback présentant l'enfance commune d'Anubis et de Léo. Leur rencontre dans un climat assez dur pour celui qui deviendra chancelier, les événements qui lui ont fait changer d'avis sur son futur roi... C'est toute une facette de la psychologie d'Anubis qui se dévoile ici, et l'autrice gère très bien les choses, tant, sans avoir besoin d'étirer trop les choses, elle nous fait comprendre les traumatismes de cet enfant qui n'a pu choisir son destin et a perdu son père très jeune, a hérité d'un poids familial... avant de nous faire vivre les grandes étapes de son changement d'avis sur sa situation et sur Léo. Par la même occasion, à travers les yeux du jeune Anubis, on a l'occasion de voir toutes les belles convictions que Léo avait déjà à cette époque, ses rêves à la fois naïfs et nobles, des rêves que le futur chancelier s'est alors promis de protéger de tout. Au bout du compte, après tout ceci on comprend beaucoup un personnage bien plus attachant... Et qui sait, peut-être même qu'il pourra commencer à reconsidérer sa vision de Salafie en voyant son comportement face à lui, même si le chemin pour qu'il l'accepte totalement sera sûrement encore long ! Que dire de plus sur ce passage ? Hé bien, sûrement que visuellement, Anubis et Léo enfants ont des sacrées bonnes bouilles.

La dernière partie du volume, elle, entame une nouvelle étape intéressante avec l'arrivée de la fête de l'oracle et de quelques informations supplémentaires sur le passés de ce monde. Léo, lui, doit se préparer à une allocution devant le peuple, mais va vite se confronter à un petit problème... Si ce problème semble pour l'instant se résoudre assez facilement, on y retient tout de même les nouveaux élans de complicité et de bienveillance entre Salafie et Léo, ainsi que la légère prise d'envergure du juge Seto, un personnage qui apparaît plus inquiétant...

Notamment grâce au travail effectué sur Anubis, mais aussi aux habituels qualités autour du caractère de Salafie et de sa relation avec Léo, ce 5e volume s'avère donc très réussi, et ne fait que confirmer le charme de cette série. Pourvu que ça dure !
 

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction