Princess Lucia Vol.5 - Actualité manga
Princess Lucia Vol.5 - Manga

Princess Lucia Vol.5 : Critiques

Princess Lucia

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Décembre 2016

Lors de la chronique du tome 4 de Princess Lucia, nous disions espérer qu'il ne faudrait plus attendre deux ans pour avoir la suite (et fin) de la série. Finalement, ce cinquième et ultime opus des aventures de Yuta, de Lucia et des autres est arrivé en France après... deux ans d'attente, quasiment jour pour jour. Les choses sont bien faites. A l'instar du tome 4 , signalons bien que Soleil Manga n'y peut pas grand-chose et a surtout suivi le rythme de parution de la série au Japon, qui fut assez chaotique. Kouji Seo le dit lui-même dans son mot d'auteur, il a pu gérer la série comme ça lui chantait, ce qui fait qu'il s'agit à ce jour de son oeuvre la plus longue en termes de durée dans le temps, alors même que c'est l'une des séries les plus courtes de sa carrière.
Pourquoi parler autant de ce rythme de parution ? Hé bien, parce qu'on sent malheureusement beaucoup que l'auteur a géré son truc un peu à l'arrache, dessinant un chapitre quand il en avait envie, entre deux tomes d'A town where you live ou de Fuuka.

Il en résulte ici un déroulement des choses très inconsistant. La fin du tome 4 nous laissait sur la promesse d'un affrontement un peu plus tendu que d'habitude, finalement celui-ci est vite expédié dans le premier chapitre de ce volume 5. Ce sera malheureusement le cas de tous les rebondissements de ce final : des moments comme celui à la fête n'aboutissent ou le problème de lingerie magique de Lucia sur rien d'intéressant sur la longueur, le combat final est expéditif, on ne peut même pas considérer le tout comme une véritable fin tellement c'est vite balancé... Les seules choses à retenir réellement sont alors d'un côté le rôle de médiateur de Yuta pour amener anges, démons et humains à vivre en harmonie, et de l'autre côté la réponse détournée (et plutôt maligne, pour le coup) que Seo offre concernant les sentiments réels de Yuta. Enfin, en dehors de Lucia qui campe une héroïne tout à fait charmante et de Yuta, l'auteur, sans doute à cause de son rythme de parution décousu, a toutes les peines du monde à exploiter convenablement sa palette de personnages pourtant loin d'être dépourvus de charme. Que ce soit Camaël, Marie, Belzée, certains visages qui semblent complètement inutiles (à quoi sert Jeez ?)... aucun n'a droit à un traitement vraiment honnête. Le plus frustrant concernant peut-être Lucifer, personnage d'une classe folle apparaissant en fin de tome pour pas grand-chose.

On aurait aimé que l'auteur offre un petit peu plus de consistance à son oeuvre et qu'il s'applique plus sur ses personnages, même si le leitmotiv reste essentiellement le fan-service, que celui-ci reste plutôt agréable à l'oeil (à condition de passer outre les permanentes erreurs d'anatomie) et qu'il offre même par instants quelques bonnes petites idées (par exemple, la façon qu'a Seo de détourner le poncif de la glissade sur le savon). Certains manga coquins comme To love darkness y arrivent bien, mais Princess Lucia beaucoup moins. Reste une courte série inconsistante et décousue qui ne plaira qu'aux fans purs et durs de l'auteur et d'oeuvre un brin ecchi. On également regrettera dans l'édition quelques erreurs de traduction ainsi que des bulles parfois coupées en bord de page.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction