Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 24 Avril 2012
Les Amars pensaient maintenant être débarrassées des idées saugrenues de Kuranosuke quant à ses rêves de grandeur pour racheter la résidence. Mais ce n’est que le début d’une entreprise de grande envergure. Le jeune homme, passionné par la mode, a su trouver l’inspiration qui lui manquait pour créer des vêtements. Comme ceux de sa mère, qui le faisaient rêver autrefois. Il se voit déjà en tête des affiches des plus grands magazines, et pour ça ... il faut bien commencer par le début. Avec les dessins de Tsukimi, la machine à couture et la participation vague des autres Amars, Kuranosuke n’a plus qu’à apporter sa motivation et son dynamisme à l’ensemble. Les robes de méduse sont donc officiellement lancées ! Tsukimi se révèle étonnamment douée lorsqu’elle se met en mode « combat ». Malheureusement, un simple souvenir désagréable l’enterre complètement dans sa déprime, lui faisant peu à peu comprendre qu’il est possible que de tendres sentiments l’habitent pour le frère de Kuranosuke ... Celui-ci, pendant ce temps, patauge toujours avec celle à qui il croit devoir quelque chose, embourbé dans une relation bien compliquée alors que au final, comme les Amars, il aspire à une vie plus simple et qui corresponde simplement à ce dont il a envie.
Ce tome est encore une fois excellent, et sans doute même meilleur que les précédents. La création des très jolies robes méduses, sans que l’auteur en fasse trop, est étroitement liée aux émotions de Tsukimi. Elle oscille entre transe artistique et déprime sentimentale. De plus, on le redit mais son attirance pour le frère de Kuranosuke est véritablement une bonne idée, plutôt que de la faire « naturellement » se tourner vers ce dernier. Cela permet d’ailleurs à notre héros, lui aussi, de ressentir des émotions complexes et diverses. De la jalousie ? De la déception ? La relation qu’a Tsukimi avec son quotidien dans cette période de doute est alors d’autant plus intéressante, étant donné que des choses aussi simples qu’un repas sont pour elle un véritable rituel, qui se complique quand elle pense trop à autre chose ... Mais Kuranosuke ne pourra pas garder son secret bien longtemps, d’autant plus quand les autres pensionnaires prennent de plus en plus d’importance dans le série, et quand elles le suivent jusqu’à une bien fâcheuse posture ... Autant d’humour pour plus de sentiments et d’émotion, c’est un tome tout particulièrement excellent que l’auteur nous offre ici. Cette série est plus que prometteuse et s’impose clairement comme une lecture incontournable, dans un genre pourtant qui ne se prend que peu au sérieux et n’a d’autre but que de divertir.