Pretty face Vol.1 : Critiques

Puritifeisu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Août 2017

Masashi Rando, lycéen difficile et champion de karaté, se réveille après un grave accident de bus et un coma d’un an, avec le visage de la jeune fille qu’il aime, Rina Kurimi ! Celle-ci le prend alors pour sa sœur jumelle disparue, Yuna, et c’est son rôle que Rando devra reprendre le temps de trouver une solution sans briser le cœur de celle qu’il aime.


C’est un manga purement humoristique que nous découvrons en ouvrant ce premier tome de Pretty Face, aussi faudra-t-il mettre toutes les situations improbables et facilités scénaristiques de côté pour l’apprécier. Que cela ne vous fasse pas croire que Pretty Face est une mauvaise série, elle est au contraire très agréable à lire pour peu que vous entriez dans le jeu et ne soyez pas trop pointilleux.


Nous suivons donc les aventures improbables de Masashi Rando, ancien lycéen violent et champion de karaté devant incarner la sœur jumelle de celle qu’il aime, Yuna Kurimi. De là vont s’enchaîner toutes sortes de situations aussi loufoques que les personnages qu’il va rencontrer. 


Nous entrons directement dans le vif du sujet, malgré la complexité de la situation de Rando, pour passer de suite à son nouveau quotidien improbable. Le rythme est rapide, avec environ une histoire par chapitre, toujours drôle et légère. L’auteur ne se prend pas la tête, mais ce n’est pas pour autant qu’il fait n’importe quoi, il garde le contrôle de la situation et des personnages du quotidien de Randô. La première chose qui peut frapper est d’ailleurs son traitement du fan-service: ce n’est, du moins pour l’instant, pas l’objectif. Si on pouvait justement penser que l’immersion d’un homme dans le quotidien très intime de la femme qu’il aime et de ses amies soit un prétexte idéal, voire le but inavoué de l’intrigue, pour enchaîner les points de vue graveleux, on est surpris de constater que l’auteur évite cet écueil, mis à part à la fin du tome, peut-être. Ce n’est pas pour autant que nous ne voyons rien, au contraire, mais c’est principalement à but humoristique et sans plans incessants et inappropriés, à l’exception du dernier chapitre et encore, c’est Rando et non Rina ou ses amies qui y sera exposé. 


De nombreux personnages sont déjà introduits, mais à part le médecin de Masashi le focus sera essentiellement dirigé vers les (fausses) jumelles, les autres protagonistes ne servant qu’à initier ou intervenir dans les différents gags. Le dessin de Yusuhiro Kano est efficace et soigné, très dynamique et clair, avec un accent mis sur la beauté et fragilité du Rina Kurimi, en opposition avec sa (fausse) sœur, plus “sauvage”.  Bien qu’il y ait pléthore de personnages secondaires, des amies des jumelles aux plus insignifiants voyous ou passants, aucun ne se ressemble et a d’emblée sa propre personnalité, un effort de l’auteur très appréciable.


Si le manga de Yasuhiro Kano est de très bonne facture, il n’en est malheureusement pas du tout de même pour l’édition de Tonkam. Planches jaunies, colle et feuilles qui se détachent, jaquette fragile, il y a même des fautes dans le résumé, confondant Rina et Yuna !  La traduction, malgré tout, semble relativement fiable.


C’est donc un très bon tome qu’est ce premier Pretty Face, pour le lecteur cherchant à passer un moment agréable, le traitement qu’en fait Tonkam ne le rendant malheureusement pas justice au mal que l’auteur s’est donné pour nous fournir cette qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Morphina
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs