Poucelina - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Décembre 2016

Après Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, Blanche-Neige, La Petite Sirène et Alice au Pays des Merveilles, la collection Mes Contes Kawaï de nobi nobi!, aussi connue au Japon sous le nom POP Wonderland, tire sa révérence avec un sixième et dernier album, adaptant cette fois-ci un conte peut-être légèrement moins connu que les 5 précédents : Poucelina, récit également connu sous le nom Poucette ou La Petite Poucette et écrit par Hans Christian Andersen en 1835. Si, contrairement aux 5 précédents, ce conte n'a pas été très popularisé par Disney, il n'en compte pas moins d’adaptation, dont un film d'animation par Don Bluth en 1994.

Désespérée de ne pas avoir d'enfant, une jeune femme seule implore une magicienne en lui demandant de lui donner un enfant. Cette dernière lui offre une graine, qui pousse et donne un bourgeon et une fleur d'où sort une minuscule fillette. De par sa taille pas plus grande qu'un pouce, la jeune femme décide de l'appeler Poucelina avant de l'élever avec amour. Mais la beauté de Poucelina attire bientôt l'oeil d'un crapaud qui, subjugué, l'enlève pour l'offrir en mariage à son fils. Il ne s'agit là que du début de l'aventure pour cette minuscule enfant...

Poucelina se présente comme un conte d'aventure où la petite fille va aller d'obstacle en obstacle : enlèvement par un crapaud, puis par un scarabée, sauvetage d'une hirondelle blessée, rencontre avec une souris qui la recueille dans le froid hivernal... le tout avec au bout du compte l'inévitable beau prince qui, par son lien avec les fleurs, rappelle d'où vient Poucelina. Le conte est de base construit assez simplement, avec des petits obstacles qui s'enchaînent les uns après les autres, et le tout sans morale explicite contrairement à bon nombre de contes d'alors (c'était d'ailleurs une des spécificités d'Andersen, ce qui lui valut des critiques négatives de ses contemporains). Pour leur adaptation, Michiyo Hayano et Shinobu Uemura restent globalement très proches du conte d'origines, en édulcorant à peine quelques éléments pour offrir un ensemble un peu plus magique. Mais il y a quand même quelques non-dits cruels, essentiellement concernant la pauvre "mère" de Poucelina qui a vu sa "fille" kidnappée et dont on n'entend plus du tout parler après...

Le résultat est très beau, évidemment grâce au travail sur les illustrations, colorées, douces, un peu arrondies, et s'appliquant beaucoup à faire de la petite héroïne une figure mignonne et adorable. De quoi plaire sans mal à un jeune public.

L'édition proposée est comme toujours très satisfaisante, avec papier et impression de qualité et jolie traduction de Julia Brun. Et au bout de ses six volumes, la collection Mes Contes Kawaï se présente comme une très belle pièce dans une bibliothèque pour enfants, chaque album adaptant joliment un conte connu pour une première découverte ou une redécouverte attractive. Bénéficiant tous du même format et de la même charte graphique, les six albums rendent joliment une fois rangés.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction