Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 10 Mai 2018
Démarré il y a quelques années déjà chez Soleil Manga, « Plus question de fuir » est un shôjo se rapprochant du josei qui est plutôt passé inaperçu chez nous. Pourtant, dans un catalogue comme celui de Soleil plutôt habitué aux shôjos assez classiques, cette série apparaît comme une vraie bouffée d'air frais, nous offrant une histoire d'amour plus atypique, ancrée dans le monde du travail avec une petite palette de personnages aux caractères bien trempé !
Naho Nodakura est une jeune femme de 24 ans et son rêve est de devenir une employée de bureau. Depuis qu'elle est sortie de la fac, elle a enchaîné les petits boulots et les remplacements, sans jamais réussir à se poser. Alors qu'elle touche pratiquement à son rêve, elle accepte un dernier petit boulot dans une petite boîte de design. Alors qu'elle rencontre par hasard un bel homme sans trop de manières dans la rue (il se sert d'elle pour rompre avec sa copine), quel n'est pas sa surprise quand elle découvre que c'est son futur patron ! Elle décide de prendre son mal en patience, après tout il ne lui reste plus qu'un mois avant de réaliser son rêve. Pourtant Naho qui est plutôt du genre à faire confiance à la terre entière, sera trahi par un ami qu'elle s'était faite lors des premières phases d'entretien et c'est finalement dans cette petite boîte de design au patron si étrange qu'elle réalisera son rêve de devenir une O.L. (office lady).
« Plus question de fuir » est une série très sympathique. Il est toujours plaisant de voir que les shôjos ne se résument pas à des histoires d'amours de lycéens ou d'étudiants plus largement. Ici, l'auteure nous fait découvrir deux personnages principaux assez atypique. On a d'abord Naho, qui a un rêve assez banal mais qui s'est souvent faite avoir par les gens qu'elle a rencontré. Malgré tout, elle fait preuve d'un optimisme à tout épreuve, qui impressionnera rapidement notre deuxième protagoniste, l’insaisissable Sakisaka Takumi. Ce « beau gosse » par excellence nous est d'abord présenté comme un dragueur invétéré, peu soucieux de ses compagnes. Puis, nous le découvrons ensuite comme un génie du design qui a monté sa petite entreprise, mais qui ne créée plus, sans qu'on en sache la raison. C'est un patron qui laisse ses salariés travailler à leur rythme mais qui intransigeant et qui peut se montrer intraitable et d'une froideur certaine. Enfin, on découvre rapidement son côté farceur, surtout envers Naho, qui sera souvent la pauvre victime de ses blagues digne d'un enfant. Sakisaka est clairement le personnage nous posant le plus questions en ce début de série. Au fil des chapitres, on ne cesse de s'interroger sur ce qu'il est vraiment, et ce n'est clairement pas dans ce premier tome que l'on aura une réponse clair, tout au plus quelques petites pistes, et encore !
On aurait malgré tout aimé que Naho soit un plus ferme avec son patron à certains moments. Celui-ci n'hésite pas à l'effrayer, à lui voler un baiser sans vraiment de raison et celle-ci ne s'en offusque finalement pas plus que cela. Alors oui, on se doute que Sakisaka n'est pas le genre d'homme à faire sans raison, mais il serait peut-être d'en finir une bonne fois avec ce cliché usé jusqu'à la moelle et qui ne fait que décrédibiliser les héroïnes les plus affirmées.
Parlons maintenant du dessin qui est clairement un des points positifs de la série. Kazumi Kazui a un trait assez original, plutôt géométrique, qui met autant en avant les pleins que les vides dans le dessin. On se retrouve souvent avec des cases avec très peu de traits pour définir les personnages, et pourtant cela suffit amplement à transmettre les émotions ressentis par ceux-ci. On peut retrouver ce genre de choix artistiques dans le travail de Bastien Vivès par exemple (Lastman). Dans le faciès de ces personnages et ce côté assez géométrique de son dessin, on peut trouver une certaines ressemblances avec des artistes comme Ashihara Hinako (Le sablier, Piece) ou bien Setona Mizushiro (L'infirmerie après les cours, Heartbroken Chocolatier). Le tout nous donne un rendu très aéré et élégant qui sert totalement notre récit et qui est très agréable.
« Plus question de fuir » est un shôjo qui mérite qu'on s'y attarde. Elle prend place dans un univers assez peu traité dans les shôjos et qui donne un vrai plus à la série. Si l'histoire n'a pour le moment rien d'exceptionnel, elle est très bien menée et elle sait nous surprendre et nous tenir en haleine quand il faut. Les dessins sont très sympathiques et ils servent parfaitement le récit. Ce premier tome est une petite réussite pour Kazumi Kazui qui a parfaitement su nous introduire des personnages et une histoire sympathique qui nous donne l'eau à la bouche pour la suite !
Naho Nodakura est une jeune femme de 24 ans et son rêve est de devenir une employée de bureau. Depuis qu'elle est sortie de la fac, elle a enchaîné les petits boulots et les remplacements, sans jamais réussir à se poser. Alors qu'elle touche pratiquement à son rêve, elle accepte un dernier petit boulot dans une petite boîte de design. Alors qu'elle rencontre par hasard un bel homme sans trop de manières dans la rue (il se sert d'elle pour rompre avec sa copine), quel n'est pas sa surprise quand elle découvre que c'est son futur patron ! Elle décide de prendre son mal en patience, après tout il ne lui reste plus qu'un mois avant de réaliser son rêve. Pourtant Naho qui est plutôt du genre à faire confiance à la terre entière, sera trahi par un ami qu'elle s'était faite lors des premières phases d'entretien et c'est finalement dans cette petite boîte de design au patron si étrange qu'elle réalisera son rêve de devenir une O.L. (office lady).
« Plus question de fuir » est une série très sympathique. Il est toujours plaisant de voir que les shôjos ne se résument pas à des histoires d'amours de lycéens ou d'étudiants plus largement. Ici, l'auteure nous fait découvrir deux personnages principaux assez atypique. On a d'abord Naho, qui a un rêve assez banal mais qui s'est souvent faite avoir par les gens qu'elle a rencontré. Malgré tout, elle fait preuve d'un optimisme à tout épreuve, qui impressionnera rapidement notre deuxième protagoniste, l’insaisissable Sakisaka Takumi. Ce « beau gosse » par excellence nous est d'abord présenté comme un dragueur invétéré, peu soucieux de ses compagnes. Puis, nous le découvrons ensuite comme un génie du design qui a monté sa petite entreprise, mais qui ne créée plus, sans qu'on en sache la raison. C'est un patron qui laisse ses salariés travailler à leur rythme mais qui intransigeant et qui peut se montrer intraitable et d'une froideur certaine. Enfin, on découvre rapidement son côté farceur, surtout envers Naho, qui sera souvent la pauvre victime de ses blagues digne d'un enfant. Sakisaka est clairement le personnage nous posant le plus questions en ce début de série. Au fil des chapitres, on ne cesse de s'interroger sur ce qu'il est vraiment, et ce n'est clairement pas dans ce premier tome que l'on aura une réponse clair, tout au plus quelques petites pistes, et encore !
On aurait malgré tout aimé que Naho soit un plus ferme avec son patron à certains moments. Celui-ci n'hésite pas à l'effrayer, à lui voler un baiser sans vraiment de raison et celle-ci ne s'en offusque finalement pas plus que cela. Alors oui, on se doute que Sakisaka n'est pas le genre d'homme à faire sans raison, mais il serait peut-être d'en finir une bonne fois avec ce cliché usé jusqu'à la moelle et qui ne fait que décrédibiliser les héroïnes les plus affirmées.
Parlons maintenant du dessin qui est clairement un des points positifs de la série. Kazumi Kazui a un trait assez original, plutôt géométrique, qui met autant en avant les pleins que les vides dans le dessin. On se retrouve souvent avec des cases avec très peu de traits pour définir les personnages, et pourtant cela suffit amplement à transmettre les émotions ressentis par ceux-ci. On peut retrouver ce genre de choix artistiques dans le travail de Bastien Vivès par exemple (Lastman). Dans le faciès de ces personnages et ce côté assez géométrique de son dessin, on peut trouver une certaines ressemblances avec des artistes comme Ashihara Hinako (Le sablier, Piece) ou bien Setona Mizushiro (L'infirmerie après les cours, Heartbroken Chocolatier). Le tout nous donne un rendu très aéré et élégant qui sert totalement notre récit et qui est très agréable.
« Plus question de fuir » est un shôjo qui mérite qu'on s'y attarde. Elle prend place dans un univers assez peu traité dans les shôjos et qui donne un vrai plus à la série. Si l'histoire n'a pour le moment rien d'exceptionnel, elle est très bien menée et elle sait nous surprendre et nous tenir en haleine quand il faut. Les dessins sont très sympathiques et ils servent parfaitement le récit. Ce premier tome est une petite réussite pour Kazumi Kazui qui a parfaitement su nous introduire des personnages et une histoire sympathique qui nous donne l'eau à la bouche pour la suite !