Please love me Vol.6 - Actualité manga

Please love me Vol.6 : Critiques

Dame na Watashi ni Koi Shite Kudasai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 31 Octobre 2016

La relation entre Michiko et Mogami s’est soldée par un échec. Persuadée que son petit-ami était un escroc pour son insistance quant à un mariage, il n’en était finalement rien, et notre héroïne malchanceuse a raté l’occasion de vivre le grand amour. Ses retrouvailles avec ses parents n’arrangent rien, ces derniers blâmant sa fille de ne toujours pas avoir fait de bon mariage…

Si on pouvait regretter que jusqu’à présent la série n’apporte pas de réelle thématique sérieuse, assurant surtout son statut de jôsei par l’âge des protagonistes, ce sixième volume sort enfin du lot grâce à sa manière de pointer du doigt la société japonaise, conservatrice au point de ne jurer que par le mariage. Notre chère Michiko en fait les frais, à plusieurs reprises, offrant à l’héroïne des remises en question qui la rendent victime des choix qu’elle a pu faire jusqu’ici, dans la série. Le traitement de la jeune femme est alors bien pensé, le lecteur la soutenant désormais plus que jamais.

Mais le tome présent n’est pas forcément celui de Michiko, car Kurosawa a droit aussi aux honneurs. L’homme, taciturne et cynique, se dévoile par les origines de son amour pour Haruko, nous amenant au passé obscur du personnage. Pourtant, Aya Nakahara n’en fait pas trop, elle traite ici de la famille et les difficultés qui y sont liées, de manière efficace en dépeignant des personnages ni tout noir, ni tout blanc. Une page se tourne alors dans le manga, à tel point que le destin sentimental de quelques personnages semble scellé à travers ces chapitres rythmés, que ce soit par des faits concrets ou des indices qui permettent de rapidement aiguiller le lecteur.

On se surprend même, parfois, du développement de personnages plus secondaires qui trouvaient jusqu’ici une légitimité dans l’humour avant tout. Si ces derniers n’en deviennent pas forcément plus importants, sauf peut-être Kadoma dont l’amitié avec Michiko gagne en consistance sans toutefois devenir essentielle à l’intrigue, leur manière de démontrer un entourage amoureusement épanouit autour de l’héroïne a une symbolique et à ce titre, il ne reste que peu de personnages dans le doute sentimental concret, ils ne sont même plus que deux… A ce titre, les dernières planches du tome sont fracassantes et bien menées, elles peuvent aussi bien être appréhendées avec humour qu’annoncer des rebondissements intéressants pour la suite de l’œuvre. Affaire à suivre, donc.

Globalement, on sort de la lecture, convaincus que la série prend une direction bien menée et que toutes les péripéties aient jusqu’ici joué un rôle dans le développement de Michiko et Kurosawa. Le tout ponctué de quelques notes très critiques contre la société nippone, on espère que Please Love Me ! poursuivre dans cette direction.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs