Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 30 Mars 2016
Ça y est, Michiko connaît enfin l’amour ! Enfin, presque… En réalité, sa relation avec le sérieux et candide Mogami ne fait que débuter, mais ce dernier fait preuve d’une grande attention à l’égard de notre malchanceuse en amour et ne précipite pas les choses… Bien que Kurosawa garde un a priori négatif à son sujet. Concernant ce dernier, Michiko cherche à connaître la vérité sur ses sentiments envers Haruko et leur passé… comment va-t-elle y parvenir ? C’est en croisant cette dernière par le plus grand des hasards que les choses pourraient bien évoluer…
L’histoire progresse à bon rythme avec ce quatrième volet, peu avare en développements et en informations. L’accent est évidemment mis sur la relation entre Michiko et son nouveau petit-ami, Mogami, qui apparaît comme un salarié jeune et respectable, mais dénué d’intérêt de prime abord tant il fait preuve d’aucun caractère. Et c’est bien ce qui titille le lecteur : Michiko est-elle tombée de nouveau sur un charlatan, ou les sentiments de Mogami sont-ils sincères ? Tout laisse penser à cette seconde option, mais un certain doute est entretenu par les propos de Kurosawa depuis le tome précédent. C’est d’ailleurs le principal élément qui capte notre attention tant la relation en elle-même est très classique et dépeint simplement le premier amour d’une Michiko qui en oublierait presque qu’elle approche la trentaine.
Pourtant, c’est un tout autre pan du scénario qui nous intéresse dans ce volume : l’histoire de Kurosawa. Ce dernier se dévoile plus que jamais dans cet opus, que ce soit dans ses sentiments envers Michiko que sur la vérité à propos de cette dernière. Finalement, on en vient même à penser que les grandes idées d’Aya Nakahara concernent le personnage masculin tant certains mystères l’entourent et sa psychologie demande à être encore plus travaillée. Bien qu’orgueilleux et railleur, Kurosawa accepte de parler, de se confier. Et pas seulement puisque progressivement, c’est l’ensemble de l’entourage affectif du personnage que la mangaka met en scène et à ce titre, on imagine très bien qu’une intrigue plus dense autour du jeune adulte va se développer progressivement. C’est aussi sa relation avec Michiko qui tend à se préciser et si on a du mal à imaginer une idylle basique, on espère vivement que des interactions plus matures, mais toujours teintées d’humour s’illustreront. C’est en tout cas ce que nous fait espérer la série, bien que l’évolution des amours d’adolescentes de l’héroïne.
Quatrième tome classique sur le plan sentimental donc, voire finalement peu intéressant, mais qui se rattrape largement sur tout le développement de Kurosawa qui est un personnage qui évolue et dont le background se montre plus riche que prévu. Toute l’existence du personnage demande à être davantage peaufinée, de même pour sa relation avec la protagoniste, et c’est bien sur ce point qu’on attend la série d’Aya Nakahara au tournant. Celle-ci se révèle d’ailleurs toujours aussi sympathique globalement, mais pourrait gagner en qualité.