Petits en-cas de Monsieur Matcha (les) Vol.1 - Manga

Petits en-cas de Monsieur Matcha (les) Vol.1 : Critiques

Kaneko San No Yasashii Oyatsu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Décembre 2023

En novembre 2013, l'éditeur jeunesse nobi nobi!, qui n'avait alors pas encore été racheté par Pika Edition, faisait ses premiers pas dans le manga avec Pan'Pan Panda de Sato Horokura, une oeuvre tout en couleurs qui, même si elle était en premier lieu à destination du jeune public, avait aussi de quoi faire fondre les plus grands avec sa douceur, sa chaleur, son personnage principal animalier et son trait tout rond et mignon. Quasiment dix ans jour pour jour après cette première publication, bien du chemin a été parcouru par nobi nobi!, mais l'éditeur n'a pas pour autant oublié l'artiste avec laquelle il a débuté dans le manga, en ayant décidé de remettre à l'honneur Horokura avec deux actualités: tout d'abord l'arrivée d'une toute nouvelle édition pour Pan'Pan Panda, et ensuite la publication française de la toute nouvelle série de l'autrice: Les petits en-cas de Monsieur Matcha, série qui est en cours au Japon depuis cette année 2023 sur le site Kemur des éditions Taiyô Tosho sous le nom Kaneko-san no Yasashii Oyatsu, et compte actuellement un seul volume.

Cette oeuvre nous immisce dans un univers que l'on aurait presque envie d'assimiler à celui de Pan'Pan Panda, dans la mesure où, ici aussi, les humains classiques y côtoient des animaux humanisés dans le plus grand naturel. Monsieur Matcha fait précisément partie de ces derniers: sorte de gros chat tout blanc avec un tablier et un noeud papillon vert (rappelant la couleur du matcha qui lui a donné son nom), il gère un café qu'il n'ouvre que le soir, car le reste de la journée il fait la sieste (bah oui, c'est un chat !). Pendant ses heures d'ouverture, il s'applique à satisfaire sa clientèle, et parmi celle-ci se trouve Camille, une écolière qui, en attendant que sa mère vienne ma récupérer après l'école, ne manque jamais une occasion de passer chez le matou à l'heure du goûter ! Monsieur matcha s'applique alors, à chacune de ses visites, à lui concocter un petit en-cas à la fois facile à faire et savoureux.

Le concept de base de l'oeuvre est alors tout simple: chaque court chapitre de huit pages nous propose de retrouver Monsieur Matcha, Camille et parfois quelques figures secondaires, pour une nouvelle conception de petit en-cas selon les envies de la petite fille, le premier intérêt étant qu'à chaque fois, la recette est directement présentée dans le chapitre avec le détail des ingrédients, du matériel nécessaire et des étapes pour cuisiner. Et là où Horokura joue bien son coup, c'est que ses petites recettes, japonaises comme occidentales, sont parfaitement adaptées pour des enfants qui voudraient les reproduire avec leurs parents, tant elles sont faciles et demandent généralement trois fois rien !

Et pour emballer ce concept, on peut compter sur la patte visuelle typique de la dessinatrice, que l'on avait déjà appréciée, par le passé, sur Pan'Pan Panda mais aussi sur son one-shot Nekojima - L'île des chats. Soigneusement colorisés, ses designs humains comme animaliers sont à la fois très expressifs et doux, tandis que les petits mets concoctés sont soigneusement reproduits dans un style à la fois simple et précis, l'ensemble dégageant alors une ambiance assez tendre, bienveillante et colorée.

Côté édition, nobi nobi! a eu à coeur de bien faire les choses avec la présence d'un lexique présentant des aliments évoqués pendant le tome et qui, de par leur origine japonaise, pourraient éventuellement être moins connus du lectorat français. Proposé en sens de lecture occidental dans un format sans jaquette mais avec rabats (dans l'esprit de la première édition de Pan'Panda Panda ou de Chi, une vie de chat), l'ouvrage jouit d'une bonne qualité d'impression sur un papier épais et assez opaque qui fait honneur aux couleurs. Enfin, le lettrage est propre, et la traduction assurée par Vincent Marcantognini est fluide et bien dans le ton de l'oeuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction