Petite faiseuse de livres (la) - Partie 2 Vol.5 : Critiques

Entre l'aide apportée à son amie Lutz dans son désir de devenir marchand, ses corvées ainsi que son apprentissage au sein du Temple, son statut de directrice de l'orphelinat, et sa gestion de l'atelier, Maïn avaient déjà de quoi beaucoup s'occuper, mais il semble bien qu'elle aura bientôt un statut de plus: celui de grande soeur ! Sa mère attend effectivement un heureusement événement, si bien que notre héroïne a une nouvelle idée qui lui vient en tête: en plus de la future conception d'un livre sur les écrits saints, ne pourrait-elle pas aussi élaborer secrètement un livre d'images pour le bébé ?

Cette nouvelle idée qui lui trotte en tête va être un des éléments moteurs du volume pour pousser notre chère petite bibliophile à s'activer de plus belle dans son rêve de fabriquer des livres. Mais de nouvelles étapes délicates l'attendent dans ce rêve, à commencer par le problème de l'encre, beaucoup trop chère à l'époque. Il n'y a donc pas le choix: il va falloir se préparer à fabriquer de l'encre à l'ancienne, chose qui est ici décortiquée avec beaucoup d'intérêt au fil de différentes étapes: explications sur les pigments, besoin de récolter de la suie pour obtenir du pigment noir, utilité de la colle (encore méconnue à l'époque) pour aider à la conception de bâtons d'encre... Maïn s'active avec l'aide de Lutz, des orphelins et des servants, quitte à mettre une nouvelle fois sa santé en jeu ! Mais ce n'est pas tout, car il faudra aussi penser à l'impression, en particulier pour réussir à retranscrire les illustration faites par Wilma pour le livre d'images, une tâche qui ne sera pas évidente.

Si la quête bibliophile de notre héroïne a une belle place ici, le reste n'est pas oublié. Côté orphelinat, il faut commencer les préparatifs pour l'hiver, tandis que la directrice a également en tête d' y instaurer des cours de lecture et d'écriture pour celles et ceux qui veulent devenir servants. Côté apprentissage au sein du Temple, Maïn doit veiller à ne pas négliger ses leçons tout en devant toujours se méfier du Père Supérieur, mais elle compte surtout développer son éducation noble en souhaitant prendre Wilma et Rosina à son service, ce qui permettra quelques petites développements rapides mais soignés sur cette dernière, sur sa façon de voir son art du verspiel et sur son souvenir de la défunte Dame Christine.

Ajoutons à cela évocation d'outils non connus à cette époque (burin, rouleau, sceau, pochoir...) que Maïn tâche de faire connaître, et l'on obtient un cinquième volume particulièrement bien équilibré et intéressant dans chacun des axes du récit. Qui plus est, si l'on excepte les chapitres bonus plutôt sympathiques, le récit principal nous laisse ici sur des dernières pages prometteuses, où le secret de notre héroïne semble à nouveau menacé...