Persona 5 Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Juillet 2020

Yusuke Kitagawa a intégré l'équipe des Voleurs Fantômes, afin de dérober le trésor de Madarame et réformer son ancien maître. L'opération semble se dérouler sans accroc, mais le trophée que récupère la bande n'est qu'un faux, et un piège tendu par l'ombre de Madarame. Alors que la confrontation est imminente, l'ennemi lance un aveu fracassant : Le célèbre tableau "Sayuri" est l'autoportrait de la défunte mère de Yusuke...

L'arc Madarame touche à sa fin dans la première partie de ce tome qui vient clore toute cette intrigue, via un affrontement parsemé de révélations en ce qui concerne le jeune peintre et feu sa mère. Le récit suit ainsi fidèlement la trame du jeu vidéo, aussi bien dans le déroulement du combat que dans les informations dévoilées. Pour le nouveau lecteur qui n'aura pas fait le jeu, ça reste toujours aussi clair et intéressant, le drame frappant Yusuke étant impactant comme il se doit et donnant une substance de plus au personnage fraichement apparu dans la série.

Mais c'est peut-être bien toute la suite du tome, non consacrée à l'action, qui constitue la part la plus saisissante de ce quatrième opus. Reprenant les événements clés de la trame scénaristique, le manga continue de jongler entre fidélité et petits apports plus personnels. Ainsi, les enjeux entourant Akira ne sont dévoilés que maintenant, un développement qui arrive à point nommé pour créer un vrai déclic chez le protagoniste.

Vient ensuite le lancement du nouvel arc narratif, centré sur le personnage qui pose fièrement sur la couverture : Makoto Niijima. Et c'est précisément avec toute cette amorce que Hisato Murasaki prouve une fois encore ses talents de conteur, préférant créer une histoire solide plutôt que respecter strictement la narration du jeu-vidéo. La trame globale reste inchangée, mais préférer un focus total sur Makoto est une excellente idée. De présidente un peu trop autoritaire lors de ses premières apparitions dans le jeu, le personnage est très rapidement présenté comme complexe car tiraillé par différents dilemmes dans la version manga. C'était certes le cas dans le jeu, mais le mangaka appuie plus grandement la chose, allant jusqu'à proposer des focus et interactions inédits. Pour ceux qui découvrent l'histoire par le biais du manga, ça reste très clair, tandis que les connaisseurs du jeu apprécieront cette optique nouvelle qui fournit une expérience différente mais passionnante.

Les qualités du manga Persona 5 restent donc inchangées, mais elles sont sublimées par un auteur qui ose prendre davantage d'initiative pour faire sien un récit déjà dense de base. Bien que la trame reste linéaire, les développements proposés restent passionnants, et Hisato Murasaki a parfaitement compris que Persona est une histoire de personnages en prise avec leurs combats sociaux et personnels plutôt qu'un simple récit d'action surnaturel. Il reste encore énormément d'événements à traiter avant que l'histoire soit achevée, mais on a hâte de découvrir son déroulement sous le style de l'artiste. Quitte à découvrir Persona 5 par l'une de ses adaptations, privilégiez largement le manga à la très médiocre adaptation animée.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction